Les images de leur tifo ont fait le tour du monde, comme c’est souvent le cas lorsque les ultras affichent de manière plus ou moins spectaculaire leur soutien à la Palestine dans son conflit avec Israël. Ce mercredi soir, avant le match entre le PSG et l’Atlético de Madrid au Parc des Princes pour le compte de la 4e journée de Ligue des Champions, le Collectif Ultras Paris (CUP) a dévoilé une immense bâche appelant à « libérer la Palestine », accompagné de le message suivant : « Guerre sur le terrain mais paix dans le monde ».
Une bâche massive qui a donc circulé massivement sur les réseaux sociaux et qui a été suivie de deux autres banderoles, une sur Gaza (« La vie d’un enfant à Gaza vaut-elle moins qu’une autre ? ») et une sur le conflit au Congo (« Une vie oubliée » guerre qui tue chaque jour, libérez le Congo »).
« Le Club n’était pas au courant du projet d’afficher un tel message », a réagi le club, contacté par Le Parisien. Le Paris Saint-Germain rappelle que le Parc des Princes est – et doit rester – un lieu de communion autour d’une passion commune pour le football et s’oppose fermement à tout message à caractère politique dans son stade. »
Le PSG peut-il désormais être sanctionné pour cette prise de position très publique de ses ultras, pourtant peu habitués à s’exprimer sur ce type de sujets ? L’UEFA, qui organise la Ligue des Champions, interdit dans l’article 44 de son règlement sur les messages de sûreté et de sécurité à caractère politique dans les stades, aussi nobles soient-ils considérés par ceux qui les émettent : « La diffusion ou la promotion de messages politiques par tout moyen. quelle qu’elle soit ainsi que toute autre forme d’action politique à l’intérieur ou à proximité immédiate du stade sont strictement interdites avant, pendant et après le match”, peut-on lire.
En octobre 2023, alors que le PSG recevait l’AC Milan en phase de poules au Parc des Princes, le club de la capitale ultras avait déjà déployé plusieurs banderoles plus discrètes et drapeaux palestiniens dans la tribune d’Auteuil. A l’époque, l’UEFA avait décidé de ne pas sanctionner.
Les autres clubs ne sont pas passés entre les mailles du filet, malgré des sanctions généralement assez légères. Le Celtic Glasgow a écopé d’une amende de 17 500 euros fin 2023 après avoir déployé de nombreux drapeaux palestiniens par ses ultras dans les tribunes, ainsi qu’une banderole appelant à « la victoire de la Résistance ». Le club avait, de son propre chef, décidé de suspendre l’un de ses groupes de supporters. En Conference League en mars 2022, c’est l’OM qui a écopé d’une amende de 40 690 euros pour une bannière pro-arménienne lors d’un match contre le club azerbaïdjanais de Qarabag.
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