(CercleFinance.com) – Avec le grand chelem – inattendu du point de vue médiatique – de Donald Trump, Wall Street a rouvert avec un feu d’artifice de records absolus et d’« écarts » haussiers impressionnants comme aucun autre. observé seulement quelques fois par décennie.
Mais ce n’est pas une fête pour tout le monde : le scénario sur le CAC40 semble aussi inattendu que la large victoire du candidat Républicain puisqu’il a débuté la séance à +2%, au-delà de 7.570 mais s’est retourné pour perdre -210Pts en ligne droite, autour de 7.360 ( -0,6 à -0,7%).
L’Euro-Stoxx50 suit la même trajectoire, passant de 4.945 (+2%) à 4.825 (-0,4%).
A Wall Street, le Dow Jones (+3,1%) rouvre avec un rare ‘gap’ de +1.000 points (sans précédent au 21ème siècle) et s’envole au-delà des 43.325 du 18 octobre, le S&P500 bondit encore de 130Pts (+2%) à 5 910 (contre 5 875 le 17/10) et le Nasdaq (+2%) enregistre un record à 18,860Pts contre 18,775 intraday le 30 octobre.
Et le tableau ne serait pas complet sans le Russell-2000, principal bénéficiaire d’un slogan ‘America First’ qui le fait s’envoler de +5,4% à 2.385 points, un score dépassé une seule fois, il y a 3 ans, début novembre 2021.
Le triomphe des Républicains est total : le vote populaire ressemble à un raz-de-marée avec 6 millions de voix en faveur du Parti Républicain qui prendra le contrôle des deux chambres du Congrès… pour au moins 2 ans, ce qui donne carte blanche à Donald Trump pour rouler. ses mesures fiscales de baisses d’impôts et de relance, sous la protection de droits de douane accrus contre la Chine, voire l’Europe… sans oublier le Mexique et même le Canada.
Le déclin des marchés européens est symétriquement alimenté par les craintes d’une politique commerciale agressive et les tensions géopolitiques, notamment dues aux changements prévisibles concernant le financement de l’Otan qui s’appuierait davantage sur les contributions européennes.
Compte tenu de la situation politique actuelle, plusieurs données macroéconomiques ont été publiées en Europe, dans une relative indifférence, notamment les indices composites PMI du mois d’octobre.
L’indice composite HCOB PMI de l’activité globale en France, calculé par S&P Global, est passé de 48,6 en septembre à 48,1 en octobre, signalant la plus forte contraction de l’activité du secteur privé français depuis février dernier.
L’indice PMI composite HCOB de l’activité globale de la zone euro s’est établi à 50 en octobre, reflétant une parfaite stabilité de l’activité du secteur privé, après avoir reflété une légère contraction en s’établissant à 49,6 le mois précédent.
Le principal point d’inquiétude des marchés réside dans la tension spectaculaire des taux : le ’30 ans’ américain s’envole de +22,5 points vers 4,675%, le ’10 ans’ de +21 points vers 4,4860% (pire score depuis le 10 juin ou 1er juillet).
En Europe, les Bunds se sont détendus de -1,8Pt, nos OAT ont baissé de +0,8Pt à 3,174%, les BTP italiens de +5,5Pts à 3,738%.
A noter que le Dollar a bondi en pleine nuit de +2%, l’Euro chutant vers 1.0710/E dès que la victoire de Trump est apparue certaine (il avait 267 voix électorales sur 270 mais l’Alaska allait lui apporter les 3 manquants, cet État étant à 60% républicain, sans compter les autres « swing states » penchant en faveur de Trump).
Dans l’actualité boursière à Paris, le Crédit Agricole révèle une part de résultat net du groupe sous-jacent en hausse de 10,9% pour le troisième trimestre 2024, soulignant notamment la croissance de ses activités de gestion d’épargne et d’assurance.
Parmi les points d’activité de mardi soir ou de la matinée, figurent également ceux de la société d’investissement Eurazeo, des chimistes Solvay et Arkema, du producteur d’énergies renouvelables Neoen et de l’assureur-crédit Coface.
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