Pourquoi Randal Kolo Muani n’est pas le même au PSG

Et deux font six ! Lors de ses 8 dernières titularisations avec l’équipe de France, Randal Kolo Muani a inscrit 6 buts, auxquels on peut ajouter 2 passes décisives. En 2024, l’attaquant du Paris Saint-Germain est sans doute le buteur le plus efficace des Bleus, loin devant les autres (2 buts pour Mbappé par exemple). Des statistiques dignes d’un joueur en pleine confiance, même s’il est loin d’en être rempli au PSG.

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Mais alors, comment expliquer l’écart entre ce que l’on voit en Bleu et au Paris Saint-Germain ? Si Didier Deschamps aime Kolo Muani, c’est pour sa capacité à ne rien lâcher sur le terrain, d’abord défensivement et dans l’impact. Cela a été notable lors de son entrée en finale de la Coupe du monde 2022 où il a été le premier à réellement inscrire les Argentins. Mais c’est aussi parce que le jeu de l’équipe de France, plus direct, convient mieux à ses qualités de contre-attaquant, assez instinctif. Pas sûr que dans la même situation, Nuno Mendes centre comme Lucas Digne l’a fait contre la Belgique lundi soir, lors du deuxième but de Kolo Muani.

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Un vrai 9, pas un faux 9

Après la rencontre, le joueur de 25 ans a lui-même réaffirmé la différence entre club et sélection, sans chercher à faire des vagues. « Je pense que le coach me fait confiance ici (en sélection). J’espère qu’il me fera aussi confiance au club donc je garde toujours la tête droite, je continue à travailler et je veux rester à l’aise dans mes baskets. » Au PSG, malgré sa maigre utilisation, il n’a aucun problème relationnel avec Luis Enrique. Les deux hommes parviennent à communiquer. Mais il a compris que l’entraîneur espagnol a décidé de privilégier un système avec un faux numéro 9, que peuvent incarner Asensio et Lee.

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La blessure de Gonçalo Ramos en début de saison n’a finalement pas joué en sa faveur. Car si Luis Enrique s’est clairement opposé à l’arrivée de Victor Osimhen, que Luis Campos et Nasser Al-Khelaïfi étaient prêts à recruter, arguant qu’il disposait déjà de deux attaquants aux caractéristiques plus intéressantes, il a vite basculé sur son idée de se priver d’un Real 9. Kolo Muani doit donc se contenter de miettes, de turnover, et parfois de positionnement sur le côté droit. Difficile de trouver une continuité dans un tel contexte.

L’aspect moral est également une raison de cet écart de performance. En équipe de France, il retrouve un Didier Deschamps conscient de ses qualités et prêt à les exploiter. Au PSG, il a été contraint de constater que malgré le discours officiel de sa direction, qui n’a jamais affirmé une volonté de le vendre, il était parfois associé à certaines négociations menées. De quoi ne pas donner confiance au joueur, qui ne court désormais qu’après une évolution similaire, aussi bien en club qu’en équipe nationale.