quelle procédure pour la justice suédoise ? Les experts répondent

Depuis hier, une véritable tornade s’élève au-dessus de Kylian Mbappé, dont le déplacement en Suède qui a déjà beaucoup fait parler, prend une tournure bien plus critique. Le quotidien suédois Expressen révélait hier soir que le capitaine de l’équipe de France faisait l’objet de soupçons « raisonnables », au niveau le plus bas de la justice suédoise, de viol et d’agression sexuelle, sur une femme qui aurait porté plainte en fin de semaine dernière. . Une accusation vigoureusement démentie par le joueur lui-même, qui a dénoncé hier des « fausses nouvelles » sur X, tandis que son clan a également rejeté toute implication du joueur dans un communiqué transmis à l’AFP.

Mbappé bientôt remis en question ?

Quelles conséquences peut-on désormais s’attendre sur le plan juridique en Suède dans une affaire forcément explosive ? Le journal suédois Expressen a interrogé deux spécialistes sur la question. Sven-Erik Alhem, décrit comme président de l’organisation d’aide aux victimes et ancien procureur général, a d’abord annoncé que le tournant de l’affaire pourrait être l’interrogatoire de Kylian Mbappé. Un interrogatoire qui pourrait avoir lieu ailleurs qu’en Suède. « Il s’agit de soupçons raisonnables, le niveau de suspicion le plus bas, qui implique une évaluation de la force des soupçons de la part du procureur. Cela signifie que ses déclarations seront très importantes. D’autant qu’il a déjà fait un commentaire sur les réseaux sociaux. A en juger par ce commentaire, il est évident qu’il ne reconnaît aucun crime », déclare Sven-Erik Alhem.

Autre spécialiste de ce type d’affaires, l’avocate et ancienne juge et procureure Ulrika Rogland revient quant à elle sur la procédure concernant un citoyen de l’Union européenne soupçonné de viol en Suède. Selon ce dernier, si Kylian Mbappé ne se rend pas volontairement en Suède, il pourrait être « placé en détention par contumace », permettant alors une demande d’extradition vers la Suède. « Il y a des possibilités grâce au mandat d’arrêt européen. C’est un peu ce qui s’est passé dans le cas d’Assange», explique Ulrika Rogland, faisant référence au mandat d’arrêt émis en 2010 contre Julian Assange, qui avait créé une polémique mondiale avec ses révélations sur l’affaire Wikileaks. Si un mandat d’arrêt était émis par la Suède, il reviendrait alors aux tribunaux du pays où se trouve Kylian Mbappé, en l’occurrence l’Espagne, de décider quelle suite ils donneraient à ce mandat, selon l’avocat.

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