« Le féminisme est une cause essentielle, un des piliers de notre démocratie »

Comme vice, Laure Adler pratique la lecture, ce qui au XIXe siècle pouvait conduire les ouvriers chez le médecin ou à l’hôpital où l’on pouvait être enfermé comme fou si l’on lisait trop. Elle adore l’heure bleue, admire Gena Rowlands et Nelson Mandela. Elle est là ce matin pour son premier livre La voix des femmes (Grasset) qui commence par : « Je suis une vieille femme blanche, hétérosexuelle, cisgenre, mère de famille, grand-mère d’origine, femme bourgeoise appartenant à un milieu privilégié, engagée à gauche depuis des décennies et y croyant toujours. Inutile de vous dire que je ne suis pas du tout à la mode ! »

Faire comprendre l’importance du féminisme

Dans son livre, la femme radio et biographe est allée écouter différentes générations de femmes, des femmes d’horizons différents, dans des associations, mais aussi dans la rue, dans les cafés, dans le métro… « Un plaidoyer pour faire comprendre aux femmes, mais aussi aux hommes, que le féminisme est une cause essentielle, un des piliers de nos démocraties. C’est une façon de lutter pour l’égalité dont je ne comprends toujours pas pourquoi elle est encore violée ; il existe encore actuellement des inégalités entre les femmes et les hommes en France. J’essaie d’expliquer que de nombreuses femmes participent sans le savoir à ce mouvement féministe. Et dire que même le mot féminisme a été confisqué par nos ennemis les plus irréductibles, à savoir les masculinistes qui nous ont rendus foutus, hystériques, glacials, fous, etc.