Dans une ambiance neutre et un contexte lourd, une jeune équipe de France défie Israël en Ligue des Nations.
Si les Bleus ont quitté la grisaille parisienne pour le soleil hongrois et la douceur du Danube mercredi, ils doivent s’attendre à ressentir une forme d’indifférence jeudi soir en entrant sur la pelouse de la Bozsik Aréna. Quelque 2 000 spectateurs attendus pour le match contre Israël (20h45), comptant pour le 3e jour de la Société des Nations. On a vécu un contexte plus enflammé pour accompagner les vice-champions du monde, qui entament une nouvelle ère après la retraite internationale surprise d’Antoine Griezmann et le forfait notable de Kylian Mbappé.
Les Bleus doivent (vraiment) en prendre conscience. Pour intéresser et séduire le public qui aura l’idée de se retrouver devant sa télévision, il faudra montrer autre chose que cet Euro ennuyeux et une rentrée pas vraiment excitante (défaite contre l’Italie, 1-3, puis victoire contre la Belgique, 2-0). Après des Jeux olympiques passionnants pour toute une nation et des matchs de Ligue des champions souvent spectaculaires, les partenaires du néo-capitaine Aurélien Tchouaméni ont pour mission de dévoiler un visage plus sexy même si l’affiche de second ordre ne fait rêver personne dans un contexte géopolitique lourd.
De nouveaux dirigeants sont recherchés
Affronter, sur terrain neutre, le 79e nation mondiale, plus préoccupée par la guerre au Moyen-Orient, pourrait néanmoins apparaître comme le match idéal pour gagner en confiance et briser ce début de monotonie qui entoure la sélection. Avec un groupe jeune (24 ans et 18,2 sélections de moyenne, du jamais vu depuis mars 2013), où Ousmane Dembélé et Alphonse Areola sont les deux seuls rescapés de 2018, la nouvelle ère est achevée. Ça tombe bien, Didier Deschamps adore ça. Transformez un groupe en une machine de guerre. La seule différence est qu’il ne peut plus compter sur ses lieutenants habituels. De nouveaux dirigeants sont recherchés. Il faudra trouver un équilibre dans le vestiaire. La maison bleue repart presque de zéro avec la Coupe du monde 2026 en tête.
Sans leur cerveau, Griezmann, ce sera intéressant de voir la capacité des Bleus à sortir de leur zone de confort, à apporter cette créativité, ce culot, cette inspiration que personne n’a vu à l’Euro. « Une génération dorée a fait beaucoup pour les Bleus, une nouvelle génération émerge, c’est la nôtreadmet Tchouaméni. Il faut gagner, il faut gagner des titres et il faut écrire l’histoire à notre tour. » L’heure de montrer les dents est venue d’une génération qui doit s’affirmer.
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