Charles Biatetry se confie dans ses derniers instants

Charles Biatetry se confie dans ses derniers instants
Charles Biatetry se confie dans ses derniers instants

Privé de sa capacité à parler, le journaliste souffrant de la maladie de Charcot a témoigné à Audrey Crespo-mara en «sept à huit» au cours des quelques semaines qui reste à vivre avec une voix générée par l’intelligence artificielle.

Un témoignage sans précédent à la télévision. «Les mots sont dans ma tête, mais je ne peux pas les sortir»Explique Charles Biéritry avec une voix dont le tampon et le ton ressemblent à sa famille. Affecté par la maladie de Charcot, le journaliste a perdu le recours à la parole et a admis que ses réponses aux questions d’Audrey Crespo-mara seront transcrites grâce à l’intelligence artificielle.

C’est dans sa maison à Carnac, à Brittany, que les caméras de «sept à huit» sont apparues. En compagnie de son épouse, Charles Biéritry évoque sa lutte contre la maladie: «Je suis en guerre. Je sais que je vais perdre un jour, mais pour ceux qui m’entourent, je dois me battre. Les Bretons sont un peuple qui n’abandonne jamais ».

Charles Biéritry ne parle plus, n’a plus d’équilibre et commence à perdre du poids parce que la nourriture devient de plus en plus difficile. Une sonde abdominale est maintenant nécessaire. Il a des séances quotidiennes avec un physiothérapeute afin de ne pas perdre ce qui reste des muscles.

La maladie me donne un rendez-vous avec la mort.

Charles Biéritry dans «Sept to Eight»

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C’est en 2022 que le diagnostic a été posé, au Chu de Bordeaux. «Ce charcot est fort, il attaque de tous les côtés et il tue. La maladie me donne un rendez-vous avec la mort »décrit Charles Biéritry qui a reçu deux ans plus tard, au printemps 2024, comme “Un cadeau du ciel” Le projet de loi pour avoir aidé à mourir. “C’est déjà difficile de mourir, mais ensuite mourir, c’est la double pénalité”estime le journaliste avant d’ajouter: “Souffrant au fond d’un lit d’hôpital, suffocant, n’ayant plus le moindre échange avec ceux que vous aimez et qui sont difficiles de vous voir espérer la mort tout en sachant qu’il n’y a pas de solution, c’est difficile”.

«Lorsque nous entendons les téléviseurs, ceux qui font campagne contre nous qui veulent aller dans la dignité ou simplement choisir librement, c’est abject. Une loi donnera une sérénité dans la liberté »continue l’interlocuteur d’Audrey Crespo-mara. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale l’été dernier par Emmanuel Macron a gelé toute politique en : «J’attends que les députés votent pour cette loi à l’unanimité et que je puisse attendre la mort tranquillement sans être un ballon pour le mien».

Rirez jusqu’à la fin

Il aimerait éviter d’aller en Suisse, où la mort assistée est légale. «Se suicider en Suisse n’est pas le rêve de ma fin de vie. Médecins inconnus, avalez le dernier cachet moi-même et savent que ma femme et mes deux enfants retourneront en France avec l’urne funéraire dans le coffre… plus j’y pense, moins je veux »dit Charles Biéritry qui a déjà programmé ce dernier voyage.

«Si en France, les conditions ne sont pas remplies pour une mort douce et grossièrement calme, j’irai. Tous les papiers sont signés, le Cercle familial est d’accord »Il assure. Il a conclu avec l’adage de sa femme qui partage sa vie depuis 45 ans: “Nous allons rire jusqu’à la fin”.

 
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