Stade Jean-Alric a vibré vendredi soir pour une victoire importante à Aullac contre la Provence Rugby (26-17). Dans un duel qui a honoré le pouvoir et le réalisme des Cantaliens, l’Aixois, tiers de Pro D2 avant ce 18e jour, a subi une escale grave, alourdie par leur indiscipline et leur incapacité à concourir dans les zones de combat.
Certes, il n’est pas bon de se déplacer dans Cantal un soir d’hiver. Bien qu’ils ne puissent pas jouer à Jean-Alric la semaine dernière en raison d’un champ impraticable, les Aullacois ont pris le match à la droite. Dès les premières minutes, Aurillac a affiché une intensité impressionnante. Les supérieurs dans les Rucks et les solides de la conquête, les Cantaliens ont étouffé leurs adversaires en leur imposant un défi physique constant. Cette domination s’est matérialisée par une série de pénalités obtenues dans le camp AIX, parfaitement exploitées par l’ouvreur Tedo Abzhandadze, auteur de 11 points au pied.
Les attaquants cantaliens ont également brillé, en particulier dans les Mauls portés, où ils ont systématiquement pris le relais. La performance de Slamani symbolise cette poignée: l’auteur d’un double, la jeune deuxième ligne se distinguait par son pouvoir et sa capacité à faire des efforts collectifs. En tant que symbole, c’est sur un deuxième test par le jeune ile -de -france, écrit sur une pénalité jouée à la main après une succession de phases dominantes, qu’aullac a élargi un écart irrémédiable.
Un vide mortel pour le rugby de la Provence
Si le premier acte avait déjà permis à quelques défauts AIX, la deuxième période s’est transformée en cauchemar pour eux. Les hommes de Mauricio Reggiardo ont traversé un trou d’air de 15 minutes sur le retour des vestiaires, multipliant les défauts et manquant cruellement d’organisation. Une série de pénalités concédées en 22 mètres a offert des munitions précieuses à Aullac, qui n’hésitaient pas à conduire l’ongle.
L’indiscipline provençale a pesé lourdement à l’échelle. Ainsi, George North a reçu un carton jaune payé l’indiscipline chronique de l’Aixois dans les Rucks. De plus, à plusieurs reprises, les Aixois se sont retrouvés en difficulté à sortir de leur camp, victimes de mauvais choix au pied et d’une pression constante exercée par Aurillac. Cazenave a également contrecarré deux fois, la seconde menant à un test de cantal.
-Une réaction trop tardive
Dirigée 26-3 au moment du jeu, Provence Rugby a tenté de réagir au cours des 20 dernières minutes. Les entrées de joueurs expérimentés ont apporté un semblant de dynamisme à une équipe souffrante. L’Aixois a réussi à enregistrer deux essais à la fin du match, par Hanigan et Finau, mais ces départs ont augmenté plus de fierté qu’une véritable ascension.
Cette fin du match n’a pas masqué les lacunes des visiteurs, toujours incapables de rivaliser dans les phases de conquête. Les touches perdantes et la mêlée pénalisée ont ponctué une soirée frustrante pour une formation qui aspirait cependant à confirmer son statut de ténor de Pro D2.
Aurillac, la victoire du réalisme
En face, Aurillac a parfaitement exploité sa force. Leur jeu au pied, orchestré par Abzhandadze et Senes, a permis d’occuper le sol et d’étouffer les tentatives provençales. La défense du cantal, intraitable dans les moments chauds, a également été l’une des clés du succès. Les habitants ont pu rester disciplinés et pragmatiques, capitalisant sur chaque erreur opposée pour élargir l’écart.
Avec cette victoire, Aurillac envoie un signal fort à ses concurrents dans la course de maintenance. En face, Provence Rugby, par inspiration et discipline, n’a jamais su faire fondre le réalisme froid aurillacois. Une soirée d’hiver à Jean-Alric, les Aixois ont découvert qu’en Cantal, leurs ambitions pouvaient être gelées.