Trump devrait affronter les grands patrons à Davos – 23/01/2025 à 16h12

Le président argentin Javier Milei prononce un discours au Forum économique mondial de Davos (Suisse), le 23 janvier 2025 (AFP / FABRICE COFFRINI)

Donald Trump doit répondre jeudi aux questions posées depuis Davos par certains grands patrons de la finance et de l’énergie, un événement très attendu après les nombreux décrets et menaces annoncés depuis son retour à la Maison Blanche.

Le nouveau 47ème président des Etats-Unis participera à 16h00 GMT, par vidéoconférence depuis Washington, à la réunion annuelle du Forum économique mondial dans la station huppée des Alpes suisses.

Entre-temps, l’un de ses proches alliés revendiqués, le président ultralibéral argentin Javier Milei, s’est félicité lors d’un discours à Davos que l’Argentine « embrasse à nouveau l’idée de liberté ». “C’est ce que je crois que le président Trump va faire dans cette nouvelle Amérique”, a-t-il ajouté.

Il a fait l’éloge de dirigeants partageant les mêmes idées, tels que Donald Trump, le Premier ministre italien Georgia Meloni, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le président salvadorien Nayib Bukele : « Nous avons lentement formé une alliance internationale de toutes ces nations qui veulent être libres. et qui croient aux idées de liberté.

Javier Milei a également défendu son « cher ami » Elon Musk, devenu incontournable ces derniers mois aux côtés de Donald Trump et accusé d’avoir fait un salut nazi lors d’un récent meeting à Washington. L’homme le plus riche du monde a nié que telle était son intention.

Il “a été injustement vilipendé par le wokisme ces dernières heures pour un geste innocent, qui ne signifie que (…) sa gratitude envers le peuple”, a assuré Javier Milei.

Loin des valeurs d’ouverture défendues depuis des décennies par le WEF, il a dénoncé le « virus mental de l’idéologie éveillée ». « C’est la grande épidémie de notre époque, qu’il faut traiter. C’est le cancer qu’il faut éradiquer”, a-t-il insisté.

– Davos « figé dans l’incertitude » –


Participants au Forum économique mondial de Davos, le 22 janvier 2025 en Suisse (AFP/FABRICE COFFRINI)

Javier Milei avait déjà salué mercredi à Davos “l’âge d’or” que Donald Trump promet pour les Etats-Unis, “une lumière pour le monde entier”.

Les élites réunies cette semaine à Davos attendent avec un mélange d’enthousiasme et d’inquiétude l’intervention du nouveau leader de la première puissance mondiale,

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Le champion de « l’Amérique d’abord » menace ses principaux partenaires commerciaux d’augmentations des droits de douane et d’un protectionnisme accru – Là encore on est loin du multilatéralisme et du libre-échange dont le Forum économique mondial est le héraut.

Menaces de surtaxes contre le Mexique, le Canada, l’Union européenne ou la Chine, retrait de l’Organisation mondiale de la santé ou de l’accord de Paris sur le climat, volonté affichée de « reprendre » le canal de Panama. Donald Trump a donné un avant-goût de ses intentions depuis son investiture. lundi, ce qui coïncidait avec l’ouverture du Forum de Davos.

“Même si des taxes douanières sont annoncées, restez calmes”, a plaidé jeudi à Davos la directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Okonjo-Iweala. Et de prévenir que « renvoyer coup sur coup » serait « catastrophique » pour la croissance mondiale : « Tout le monde paiera. Tout le monde. et ce sont les pays pauvres qui paieront le plus.

– « Figé dans l’incertitude » –

Karen Harris, économiste chez Bain, décrit à l’AFP une ambiance quelque peu inhabituelle cette année dans la station suisse, où tout le monde semble “figé dans l’incertitude”.

«Trump adore provoquer et beaucoup de gens à Davos s’ennuient de leur vie. Il n’est pas ennuyeux. Donc vous savez, c’est assez excitant», Graham Allison, professeur à l’université américaine de Harvard et habitué de la réunion de Davos.

L’intervention du président américain devrait durer 45 minutes, et comprend une séance de questions-réponses avec les grands patrons, selon le programme établi par le Forum économique mondial, organisateur de la rencontre dans la station des Alpes suisses.

Parmi eux, le Français Patrick Pouyanné, PDG du géant pétrolier TotalEnergies, aux côtés d’Ana Botín, présidente du groupe bancaire espagnol Banco Santander, Stephen Schwarzman, PDG du fonds d’investissement américain Blackstone, et Brian Moynihan, PDG de Bank of Amérique.

Donald Trump, lui-même homme d’affaires milliardaire, dirige l’Amérique comme s’il s’agissait d’une entreprise et veut « le meilleur bénéfice pour les États-Unis, quelle que soit la manière dont il peut y parvenir », explique Julie Teigland, associée du cabinet EY. « Il sait qu’il a besoin de partenaires commerciaux pour y parvenir. J’attends donc de lui qu’il envoie des messages dans ce sens.


Balance commerciale entre la Chine et les Etats-Unis par an depuis 2015, selon les données des douanes chinoises (AFP / Nicholas SHEARMAN)

bur-soe/cn

 
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