une Française en rémission, un exploit difficile à généraliser

une Française en rémission, un exploit difficile à généraliser
une Française en rémission, un exploit difficile à généraliser

La guérison potentielle du VIH chez une patiente française, après une greffe de moelle osseuse destinée à la sauver d’une leucémie aiguë, reste “très rare” et difficile à généraliser en raison de la lourdeur du traitement impliqué, selon l’équipe médicale marseillaise qui a suivi. son.

“Après plus de 26 ans de maladie, je n’aurais jamais pensé qu’un jour j’apprendrais une telle nouvelle”, a déclaré cette patiente, âgée d’une soixantaine d’années, dans un message lu ce lundi par l’un des médecins qui l’accompagnait. ans, qui souhaite rester anonyme. Habitant la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), elle a été diagnostiquée séropositive en 1999 et a bénéficié d’une greffe de moelle osseuse en juillet 2020 après avoir déclaré une leucémie aiguë. Son donneur, issu du fichier international des donneurs, présentait une mutation génétique rare (Delta 32) sur le gène CCR5, empêchant le VIH de pénétrer dans les cellules.

« Spécificité génétique »

« Cette mutation sur le gène Delta 32 est très rare puisqu’elle survient chez environ 1 % des personnes dans le monde. C’est donc une chance d’avoir pu trouver un donneur compatible avec le patient et qui, en plus, était porteur de cette spécificité génétique”, a constaté ce lundi lors d’une conférence de presse à Marseille Sylvie Bregigeon, responsable d’une unité spécialisée, au sein de Marseille. hôpitaux publics (AP-HM), dans la prise en charge des patients vivant avec le VIH.

« Nous avons une chance sur un million de trouver un donneur 100 % identique sur le dossier international. Et d’autre part, la prévalence de cette mutation génétique est de 10 % chez les Caucasiens », ajoute le docteur Faezeh Legrand, hématologue à l’Institut du cancer Paoli-Calmettes. « La notion de rémission, c’est l’arrêt du traitement antirétroviral » de ce patient depuis octobre 2023 et le fait « qu’actuellement, tous les meilleurs marqueurs dont nous disposons […] se révèlent négatifs», a poursuivi Sylvie Bregigeon.

Premier cas en

Ce cas de rémission du VIH est le premier en France – même si le recul actuel ne permet pas encore de parler de guérison. Sept autres patients ayant reçu une greffe de moelle osseuse dans le monde sont considérés en rémission du VIH : un patient en Suisse, trois patients en Allemagne, deux patients aux États-Unis et un patient en Angleterre.

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“Le délai le plus significatif parmi les sept autres cas est de 10 ans pour le premier patient décrit comme guéri en 2008” du VIH mais décédé après une rechute de sa leucémie, selon Sylvie Bregigeon. Toutefois, “ce traitement n’est pas un traitement à grande échelle qui sera applicable à tous les patients atteints du VIH”, a insisté le professeur Raynier Devillier, responsable du service de greffe de moelle osseuse et d’hématologie à l’Institut Paoli-Calmettes, rappelant que la greffe de moelle osseuse est “un traitement extrêmement lourd” et qui “expose le patient à de nombreuses complications”. C’est pourquoi « classiquement, [ce] n’est pas un traitement que nous proposons aux patients séropositifs », a-t-il souligné.

Mais si, « dans le passé, les patients vivant avec le VIH ont pu être quelque peu exclus de certains protocoles ou de certaines décisions thérapeutiques oncologiques, quels que soient les cancers », cela « ne doit plus être le cas » car le fait d’être infecté par le VIH « n’est plus une contre-indication », a souligné le Dr Bregigeon.

France

 
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