Du point de vue rouge-blanc-rouge, la 43e victoire d’Odermatt en Coupe du Monde devant von Allmen et le Slovène Miha Hrobat est passée au second plan en raison du départ sauvage de Kriechmayr. Le dernier vainqueur autrichien de Wengen, qui avait terminé deuxième la veille lors de la première victoire de von Allmen en Super-G, a été poussé vers l’arrière par les forces centrifuges dans l’avant-dernier virage, a perdu l’équilibre et a volé de toutes ses forces dans le filet de démarcation.
Kriechmayr s’est relevé peu après la chute et a glissé sur une courte distance jusqu’à l’arrivée sur un ski, mais il a dû être soutenu pour sortir de la zone d’arrivée. Les images captées par les caméras n’auguraient rien de bon, car l’homme de 33 ans avait visiblement du mal à mettre du poids sur sa jambe droite et, selon les informations de l’ORF, se plaignait de « fortes douleurs au genou ». Kriechmayr a été immédiatement emmené à Innsbruck pour des examens plus approfondis. Un nez en sang était un autre « souvenir » visible.
APA/AFP/Fabrice Coffrini
Pour les Autrichiens, samedi est devenu une journée à oublier, et pas seulement à cause de la blessure potentiellement grave de Kriechmayr, presque trois semaines avant la Coupe du Monde à domicile à Saalbach. Otmar Striedinger, meilleur coureur de l’ÖSV, a franchi la ligne d’arrivée à la 15e place, à 2,39 secondes du vainqueur. Stefan Babinsky a perdu 2,76 secondes sur Odermatt. Daniel Hemetsberger (+2,93) et Stefan Eichberger (+3,18) n’ont également arraché aucun arbre. Dimanche (10h15 ou 13h15, en direct sur ORF1), les techniciens pourront tenter à nouveau de mettre fin à la séquence de victoires rouge-blanc-rouge.
Les Suisses continuent de dominer
Les skieurs alpins suisses ont toutefois souligné leur domination actuelle à domicile. Le champion du monde Odermatt a non seulement remporté sa deuxième victoire de la saison dans cette discipline après celle de Val Gardena, mais a également offert aux Suisses leur quatrième succès lors de la quatrième course du Championnat du monde hivernal. Jusqu’à présent, chaque descente s’est terminée par une double victoire suisse. Curieusement, von Allmen est arrivé deuxième au classement derrière un compatriote pour la troisième fois consécutive. Mais les Suisses n’y étaient jamais parvenus lors de leur course à domicile à Wengen.
-Quoi qu’il en soit, Odermatt peut à juste titre se qualifier de « roi de Wengen ». Le joueur de 27 ans avait déjà remporté les deux descentes du Lauberhorn l’année dernière et a égalisé avec son troisième succès les détenteurs du record Franz Klemm et Beat Feuz. Tout comme l’année dernière, le vent favorable du public a aidé. « Si vous pouvez prendre les devants devant une salle comble, c’est extrêmement sympa. C’était aussi bien que l’année dernière. Le Ziel-S n’était peut-être pas si bon», a déclaré Odermatt dans l’interview de l’ORF. Le fait que von Allmen ait déjà réalisé le meilleur temps juste avant lui lui a donné un « coup de pouce ».
Odermatt s’envole vers la victoire de Wengen
Marco Odermatt s’est offert, ainsi qu’aux supporters suisses, une nouvelle victoire dans la classique de Wengen avec une descente endiablée.
Von Allmen, encore deuxième, a pu bien vivre dans l’ombre d’Odermatt. « Il était clair pour moi qu’au moins une personne était toujours là-haut. Au début, j’ai vraiment apprécié le green», raconte le héros local de 23 ans originaire de l’Oberland bernois. Sa première victoire a également laissé une légère trace : « Hier a été une longue journée, il y avait beaucoup d’émotions à gérer. Il y avait encore un ou deux rendez-vous. J’ai essayé de le transformer entièrement en énergie positive. Cela a plutôt bien fonctionné. Von Allmen a immédiatement envoyé une déclaration de guerre : « J’ai encore un compte à régler avec Kitzbühel, mais malheureusement je n’ai pas franchi la ligne d’arrivée. »
Lauberhorn montre ses griffes
La chute de Kriechmayr n’est pas la seule chose qui a montré à quel point la plus longue descente du calendrier de la Coupe du monde est dangereuse. Le Français Blaise Giezendanner a également été victime du parcours à l’ombre des géants des montagnes de l’Eiger, du Mönch et de la Jungfrau dans l’Oberland bernois. Contrairement à l’Autrichien, Giezendanner a dû être secouru par hélicoptère. Le début de la descente a dû être décalé d’un quart d’heure en raison de fortes rafales de vent, qui ont partiellement endommagé les infrastructures en partie haute.