Des « agissements graves » de la part du comédien Nâzim Boudjenah ont été portés à la connaissance de la Comédie-Française. L’acteur aurait menacé de mort la députée Sandrine Rousseau.
Un pensionnaire de la Comédie-Française est convoqué par l’institution pour un « entretien préalable en vue de son licenciement », a annoncé ce dernier mercredi après avoir pris connaissance de « gestes graves » de sa part, notamment à l’encontre de la députée écologiste Sandrine Rousseau.
En juin 2021, cet acteur de 52 ans, Nâzim Boudjenah, avait déjà été condamné à Paris à six mois de prison avec sursis pour menaces de mort proférées en 2019 et 2020 contre une ancienne petite amie, avec un sursis probatoire de deux ans comprenant une interdiction. de contacter la victime, une obligation d’indemnisation et de soins.
Des “faits nouveaux” – des “agissements graves” émanant de “l’un de ses salariés” – ont été portés “à la connaissance de la Comédie-Française” lors d’une audition lundi de son administrateur général Eric Ruf devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. sur les violences commises dans les secteurs du cinéma et des arts du spectacle, affirme l’établissement dans un communiqué.
Menaces de mort contre Sandrine Rousseau
La présidente de cette commission Sandrine Rousseau avait alors rendu public le fait que cet acteur avait “également proféré des menaces de mort contre [elle]».
“Ce qui m’a poussée à porter plainte contre lui, à le dénoncer au procureur, puisque ces menaces étaient graves”, a-t-elle ajouté. Ces menaces ont été proférées en juillet 2024, a-t-elle déclaré à l’AFP.
“La découverte de ces faits nouveaux autorise la Comédie-Française (…) à le convoquer à un entretien préalable en vue de son licenciement”, ajoute l’institution, sans nommer ce salarié.
Sandrine Rousseau a indiqué que le procès qui l’oppose à l’acteur aurait lieu “le 6 juin”. Dans son communiqué, la Comédie-Française précise avoir « déjà pris des mesures à l’encontre de ce salarié en le retirant immédiatement des plateaux ».
Elle « réfute fermement les allégations d’inertie, puisqu’elle a mis en place toutes les mesures nécessaires pour prévenir et protéger la santé et la sécurité de ses salariés, qui sont au cœur de ses préoccupations quotidiennes. Elle réaffirme son soutien total aux victimes de violences sexistes et sexuelles.
Lundi, interrogé par Sandrine Rousseau si Nâzim Boudjenah avait été « reconduite comme salarié de la Comédie-Française », Eric Ruf a confirmé. En 2021, Nâzim Boudjenah a été acquitté pour violences en mars 2020 et les poursuites pour autres violences ont été annulées pour des raisons de procédure.