les professeurs gonflent les notes pour ne pas pénaliser les élèves

les professeurs gonflent les notes pour ne pas pénaliser les élèves
les professeurs gonflent les notes pour ne pas pénaliser les élèves

Pour les bacheliers et futurs bacheliers, la plateforme Parcoursup ouvre ce mercredi. Une plateforme qui fait débat dans les rangs de l’Éducation nationale. De nombreux enseignants regrettent que les formations de l’enseignement supérieur s’appuient sur la notation du contrôle continu pour sélectionner leurs étudiants. Le résultat est souvent des notes gonflées.

C’est ce mercredi que s’ouvrent les inscriptions sur la plateforme Parcoursup qui permet à tous les bacheliers et futurs bacheliers de postuler à une formation dans l’enseignement supérieur.

François Bayrou a d’ailleurs déclaré mardi dans son discours de politique générale que “Parcoursup pose question”. Ce que beaucoup d’enseignants avouent également. Les formations de l’enseignement supérieur s’appuient principalement sur des scores de contrôle continu pour sélectionner les étudiants. Avec pour résultat des notes, souvent gonflées.

Pas question de noter plus sec que le lycée d’à côté sous peine de pénaliser ses élèves. Chaque professeur s’aligne donc sur celui qui donne les meilleures notes et c’est ainsi que même des lycées très exigeants ont commencé à distribuer des notes généreuses.

Mais ces notes ne reflètent pas toujours la réalité, affirme Félix, professeur de français et de philosophie dans un lycée public de l’Oise jusqu’à l’année dernière.

« De toute évidence, les notes que j’ai données étaient gonflées. Par exemple, en philosophie, je me suis systématiquement placé au-dessus de la moyenne. Alors quand je rendais mes copies, je devais expliquer aux élèves que les notes n’étaient pas forcément représentatives de ce qu’ils auraient au baccalauréat. Mais c’était pour ne pas les pénaliser », précise-t-il.

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Des dossiers surévalués ?

Encore deux ou trois points sur un devoir puis des notes de présentation à rattraper si besoin, explique-t-il. Des notes gonflées, mais aussi des commentaires forcément bienveillants. « Les commentaires sont tous dithyrambiques », assure Clément de Seguins Pazzis, professeur de mathématiques préparatoires au prestigieux lycée Hoche de Versailles. Il se rend vite compte que sélectionner sur dossier ses élèves de prépa devient impossible.

« Il y avait de plus en plus d’élèves qui avaient d’excellents résultats et qui se révélaient moyens, voire médiocres », juge-t-il.

Et il n’est pas sûr que la nouvelle épreuve de mathématiques du baccalauréat annoncée pour juin 2026 change la donne.

Bérangère Bocquillon avec Guillaume Descours

 
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