Le chef des députés de La France insoumise a critiqué ce mardi la composition du gouvernement de François Bayrou, suite au discours de politique générale du Premier ministre.
Suite au discours de politique générale du Premier ministre François Bayrou, les différents présidents de groupes à l’Assemblée nationale ont réagi aux propos du chef du gouvernement. Parmi eux, la chef de file des députés La France insoumise Mathilde Panot s’est entretenue directement avec François Bayrou ce mardi 14 janvier.
“M. Monsieur le Premier ministre, vous attendiez désespérément votre heure. Votre heure est venue et vous ne respectez rien. Vous ne respectez rien, ni les résultats des urnes, ni la souveraineté du peuple. Votre gouvernement recycle les architectes du malheur de la France pour jouer dans la morosité le requiem de la macronie», a déclaré Mathilde Panot à l’Assemblée nationale.
Manuel Valls et Élisabeth Borne visés par Mathilde Panot
L’élu du Val-de-Marne a également dénoncé la composition du gouvernement, visant particulièrement Élisabeth Borne et Manuel Valls, respectivement ministre de l’Éducation nationale et de l’Outre-mer.
« Nous n’avons jamais vu un gouvernement avec un Premier ministre imposé et deux anciens Premiers ministres à ses côtés. L’un est tristement célèbre pour la déchéance de la nationalité, la loi Travail et pour avoir déjà trahi le résultat d’un vote. Défait en France, il est allé perdre les élections en Catalogne avant de revenir dans votre gouvernement”, a-t-elle poursuivi, faisant référence au parcours de Manuel. Valls.
-“L’autre est réputé pour le passage en force de la scandaleuse réforme des retraites et la répression du plus grand mouvement social depuis mai 1968”, a-t-elle poursuivi, s’en prenant cette fois à Élisabeth Borne.
Mathilde Panot a rappelé la volonté de son groupe d’abroger cette réforme et a dénoncé le budget de François Bayrou qui « sera encore pire que celui de Michel Barnier », selon l’élu insoumis.
La France insoumise va déposer une motion de censure contre François Bayrou mais, en l’absence du soutien des socialistes et du Rassemblement national, il est peu probable qu’elle conduise à un départ précipité de François Bayrou.
