« J’ai fait une vingtaine de descentes jusqu’à 10 mètres de profondeur »

« J’ai fait une vingtaine de descentes jusqu’à 10 mètres de profondeur »
« J’ai fait une vingtaine de descentes jusqu’à 10 mètres de profondeur »

Vous dites qu’André est le « Jonas du bateau ». Pour quoi ?

Jean-Marc Barr : Il n’a pu sauver personne par le passé lors d’un événement qui ressemble à ce qui se passe au début de la série, le naufrage du chalutier. Il en a honte parce qu’il n’a pas pu sauver les gens.

Comment avez-vous vécu la relation d’André avec Fleur ?

Je n’ai pas eu beaucoup de jours de tournage sur cette série. Je voulais apporter un peu d’ambivalence au personnage. Il vit toujours avec sa sœur. Quelque chose ne va pas chez lui et nous découvrirons pourquoi plus tard. Je pense qu’il est le seul à accepter le retour d’Abigail car il voit l’importance de la tribu et ce qui a été brisé après la tragédie qu’elle a vécue. André est très humain.

Europa, The Big Blue, Shores… Vous êtes dans votre élément dans l’eau, non ?

Oui ! Et récemment, j’ai réalisé un film dans lequel j’incarne un plongeur spéléo. J’ai eu la chance d’apprendre l’apnée pendant Le Grand Bleu et retrouver le calme nécessaire pour tourner dans l’eau. Cela m’a été utile Europe où l’on voit mon personnage, dans son idéalisme, se noyer un peu comme dans Le Grand Bleu. La se nourrit de différentes tribus, soit d’apnée, soit de plongée. Nous sommes très gâtés ici car nous avons une civilisation qui entretient réellement son rapport à la mer.

Nous revenons toujours du Grand Bleu avec vous. Est-ce que cela vous dérange ?

Le film a eu un tel succès qu’il n’appartient plus à Luc Besson ni à moi mais aux spectateurs. C’est drôle de voir encore l’effet de cette image qui appelle à cette relation avec la nature qu’on peut avoir, intime et intense.

Le regardez-vous de temps en temps ?

Ce film a été un énorme cadeau pour moi. Mais c’était très dangereux car son succès a fini par se rapprocher de celui des films Disney et je suis devenu Mickey. J’avais très envie de faire carrière et cette réussite était dangereuse car je risquais d’être repérée pour un seul rôle. J’ai fait beaucoup de films, de pièces de théâtre et j’ai pu apprendre mon métier que j’aime toujours. Alors parle-moi Grand Bleu C’est peut-être un compliment, mais il ne faut pas le prendre au sérieux.

«Je voulais non seulement être repéré pour un rôle

Comment se sont déroulées les scènes tournées sous l’eau, parfois en apnée ?

Ce n’était pas difficile à tourner mais j’ai 64 ans maintenant… Parfois je n’avais pas de palmes et j’ai donc fait une vingtaine de descentes à 10 mètres de profondeur pour tourner une scène en janvier (en studio à Bruxelles, ndlr). J’ai dû entrer Bruxelles au retour, il faisait très froid. J’étais assis dans le train qui rentrait à Paris et j’ai soudain senti mes deux pieds se tendre sans interruption. Je n’ai plus l’habitude de nager sans palmes. Il m’a fallu près de 15 minutes pour sortir de ma voiture et atteindre le bout du quai. Cela parle de ma mortalité (rires).

Vous en êtes encore loin !

Je pensais que j’étais immortel. Quand on a 25 ou 35 ans, on n’y pense pas mais ça commence à venir plus tard. Être acteur est un bon moyen de rester inconscient.

Quels sont vos autres projets après Rivages ?

J’ai fait une autre série juste après avoir appelé Roi et conquérantune version Game of Thrones de l’histoire de Guillaume le Conquérant faite par les Anglais et les Américains. Je joue le roi de France. Là, je démarre un film pour France 3 qui s’appelle Meurtres de dentelle et je fabrique des pièces. J’ai une pièce intitulée Les hommes bleus sur les migrants. J’ai une autre très belle pièce à venir l’année prochaine La peau de la mémoire donc j’ai un travail très intéressant.

Rivages, lundi 13 janvier à 21h05 sur France 2

 
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