Ni pour ni contre, bien au contraire. A quelques heures de la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou, prévue mardi 14 janvier, les troupes de l’ancienne majorité présidentielle (MoDem, Renaissance et Horizons) sont passées maîtres dans l’art de l’évitement. Tout le monde sait que le locataire de Matignon, leur allié du MoDem, pourrait franchir, depuis la tribune de l’Assemblée nationale, une démarche significative pour séduire les socialistes afin d’éviter la censure. Ils observent avec inquiétude le message qui suggérerait que le centriste pourrait augmenter les impôts des plus riches ou suspendre, pour un temps, la réforme des retraites. Revenir sur ce totem arraché en 2023 au prix d’un tollé social paraissait inimaginable il y a encore quelques mois. Mais la censure du gouvernement de Michel Barnier en décembre 2024 et les troubles qu’elle a provoqués ont, comme par magie, fait disparaître les lignes rouges de chacun. Ceux de Gabriel Attal, notamment.
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Le chef des députés macronistes, si bruyant en septembre 2024 pour défendre « l’ADN » du camp macroniste et attaquer les hausses d’impôts prévues, reste silencieux. « Nous ne voulons pas ajouter du désordre au brouhaha »explique un conseiller de Gabriel Attal. Le trentenaire ne veut plus passer pour un fauteur de troubles. C’est ici. Ou presque. A sa famille, le secrétaire général de Renaissance affiche sa désapprobation face à une éventuelle suspension de la réforme, mais il se dit rassurant. Lors de la réunion du bureau du groupe des députés Ensemble pour la République (EPR), lundi, Gabriel Attal a rappelé les propos que lui avait tenus le Premier ministre jeudi précédent, assurant que la suspension de la réforme ne ferait que intervenir après les négociations, une fois qu’une solution alternative a été trouvée.
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