Selon Selon les dernières projections, d’ici mardi 14 janvier, la ville des Sables-d’Olonne devrait accueillir – en un temps record – le vainqueur du Vendée Globe 2024-2025 au terme d’un duel au sommet entre Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), toujours en tête, et Yoann Richomme (Paprec Arkéa). Pour réaliser ce tour du monde à la voile en solitaire, sans escale ni assistance, les deux marins et leurs 33 adversaires encore en lice ont dû, comme chaque année, relever un défi de taille : dormir au large dans un environnement souvent hostile. .
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Pour bénéficier d’un sommeil de qualité, la plupart de ces marins s’entourent d’experts. « Entre le stress provoqué par le danger et les enjeux de la course, les skippers dorment peu. Entre trois et cinq heures par jour, et par intervalles. Il faut vraiment qu’il n’y ait pas de vent et des conditions météorologiques optimales pour qu’ils puissent dormir plus de deux ou trois heures d’affilée. C’est ce qu’on appelle le sommeil polyphasique. explique le médecin du sport François Duforez, qui accompagne les marins depuis 1996, et depuis huit ans sur le Vendée Globe.
Et à « dette de sommeil » peut encore être géré, le «faillite du sommeil», cela fait perdre la lucidité (au point de provoquer des hallucinations) ou, pire, risque de conduire à un accident. « Il est donc crucial que les navigateurs se rétablissent afin d’optimiser leurs performances. » insiste le spécialiste, précisant que diverses techniques sont possibles, dont les micro-siestes (une à deux minutes) qui prouvent “vraiment efficace”. DDe nombreux outils sont également utilisés pour réaliser un suivi personnalisé des skippers, notamment « enregistrements encéphalographiques ».
« Oreillers de casque » et amortisseurs
Pour dormir en toute sécurité face aux nombreux dangers de la mer,Les skippers s’équipent également d’un matériel de pointe et sur mesure. « De la nature des mousses utilisées à la conception des oreillers, tout doit être pensé pour s’adapter aux caractéristiques spécifiques de chaque marin et de chaque bateau. » explique Francis Brême, ingénieur chez Bultex, qui a conçu le dortoir des huit skippers participant à cette dernière édition du Vendée Globe – notamment celui de l’actuel leader Charlie Dalin. Et de confier : « Certains optent même pour des amortisseurs sous leur matelas ou des « oreillers casque » ! »
Un confort qui n’a plus grand chose à voir avec celui des débuts du Vendée Globe. « À l’époque, les navigateurs ne se posaient pas toutes ces questions. Ils ignoraient l’importance d’un sommeil de qualité pour optimiser leurs performances et améliorer leur prise de décision. Les plus stoïques, ceux qui ne se plaignent jamais de rien, dormaient effectivement sur des sacs à voile. rembobine le Dr François Duforez, sourire aux lèvres. Le médecin se réjouit qu’aujourd’hui les marins puissent bénéficier de « de vrais sarcophages » hyper pratique, capable de résister à la plupart des chocs : « C’est un vrai progrès et cela répond surtout à leur besoin premier et impératif : la sécurité ! »