Anthony Zürcher
Correspondant de la BBC en Amérique du Nord
La condamnation de Donald Trump a donné lieu à une juxtaposition choquante.
Le procureur Joshua Steinglass a examiné ce qu’il a appelé les « preuves accablantes » derrière la condamnation pénale de Trump et a détaillé comment le président élu avait fait preuve de « mépris pour nos institutions et l’État de droit » avant, pendant et après le procès.
Il a déclaré que Trump avait « causé des dommages durables à la perception du public à l’égard du système de justice pénale » et mis les officiers de justice en danger.
Et pour cela, a conclu Steinglass, il ne devrait recevoir aucune sanction formelle.
Dans leur réponse, Trump et son avocat étaient prévisibles. Tous deux ont remis en question les motivations et le calendrier des poursuites contre le président élu, les qualifiant d’ingérence électorale.
Tous deux ont souligné la victoire de Trump en novembre comme une justification. Et Trump a de nouveau clamé son innocence, affirmant qu’il avait été traité « très, très injustement ».
Quand est venu le temps pour le juge Juan Merchan de prononcer sa sentence, il n’a pas – peut-être de manière inattendue – condamné le comportement du président élu. Au lieu de cela, il s’est attardé sur le fait que les protections et immunités accordées à Trump provenaient du bureau de la présidence et non de Trump en tant que citoyen privé ou accusé pénal.
Mais les protections sont là. Et cela signifie que Trump, reconnu coupable de 34 chefs d’accusation pour falsification de dossiers commerciaux, a été renvoyé vendredi matin avec un simple « bonjour » du juge, plutôt qu’une peine de prison ou une amende.
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