« Pannes, retards, cafards »… Les syndicats appellent à la grève pour dénoncer l’état pitoyable des trains

« Pannes, retards, cafards »… Les syndicats appellent à la grève pour dénoncer l’état pitoyable des trains
« Pannes, retards, cafards »… Les syndicats appellent à la grève pour dénoncer l’état pitoyable des trains

Voyager à prix réduit, mais à quels risques ? Alors que la SNCF a lancé jusqu’à mercredi une « vente à prix cassé » de plusieurs milliers de billets pour ses trains Ouigo, la CGT, l’UNSA Ferroviaire et SUD-Rail lancent parallèlement un préavis de grève de vendredi à dimanche pour le personnel Ouigo, pour dénoncer la dégradation galopante des trains de ce modèle low-cost.

« Cela fait plus de deux ans que l’état de nos trains OUIGO s’est considérablement dégradé, aggravant nos conditions de travail (nocives, dysfonctionnements de sécurité, anomalies de confort) ! Nous n’avons plus à subir les pannes d’équipements, les retards, les cafards et les punaises de lit », écrivent les trois syndicats dans un communiqué du 3 janvier.

« Problèmes d’insectes et de nuisibles »

Pour le secrétaire fédéral de SUD-Rail, Julien Troccaz, comme pour les cosignataires de l’appel à la grève, c’est tout simplement le modèle économique low-cost de Ouigo qui atteint ses limites. « Ouigo s’appuie sur un modèle d’exploitation avec des trains de très grande capacité, dans lequel nous avons par exemple enlevé la barre. Ce qui n’est pas anodin puisque si les voyageurs souhaitent dîner ou prendre une collation, ils sont obligés d’emporter leur propre nourriture. Le nettoyage du train prend beaucoup plus de temps et on se retrouve avec des problèmes d’insectes et de nuisibles. Ce n’est pas juste parce que les salariés font mal leur travail”, explique-t-il à 20 minutes.

Mais il n’y a pas que des problèmes d’insalubrité, les cheminots craignent de plus en plus pour leur sécurité, et plus généralement pour celle des passagers. « Sur les trois derniers mois, les TGV Ouigo ont accumulé plus d’incidents, de réductions et de suppressions de trains que sur les deux dernières années, tous itinéraires confondus », dénonce le communiqué.

Rassemblement puis débrayage

Là aussi, pour Julien Troccaz, le modèle économique touche à sa fin : « Les trains ont de gros problèmes de maintenance. Ils sont en panne toute la journée et ne sont mis en maintenance que pour des créneaux plus courts et des créneaux de nuit. Les possibilités de maintenance de jour et de nuit ne sont pas les mêmes, ce qui crée également des problèmes de santé pour les cheminots. »

Pour dénoncer ces conditions de déplacement et de travail, comme pour les contrôleurs qui doivent de plus en plus composer avec la colère des voyageurs, les trois syndicats débuteront leur mobilisation ce vendredi par un rassemblement de 10 heures à 11 heures au siège Ouigo de la gare. de Lyon afin de « challenger ensemble le management ». Avant de sortir ce week-end.

Quant à la direction de SNCF Voyageurs, nous assurons que le dialogue social est toujours en cours. « Les règles d’entretien et d’entretien [pour les trains Ouigo] sont les mêmes que pour l’ensemble de la flotte TGV”, a indiqué mardi lors d’un point presse le directeur général de Ouigo, Jérôme Laffon, rapporte l’AFP. “Je considère qu’il est irresponsable de dire que des agents ou des clients sont mis en danger pour des raisons de sécurité”, a-t-il insisté.

 
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