En matière de finances publiques, le nouveau gouvernement a de bonnes et de mauvaises nouvelles à partager. La bonne nouvelle est qu’au dernier décompte, le déficit public français n’a pas diminué plus que prévu. Pour l’année 2024, il aurait dû atteindre 6,1% du produit intérieur brut (PIB), selon les derniers retours internes du ministère des Finances. C’est évidemment beaucoup plus élevé que les 4,4 % initialement visés, mais au moins il n’y a pas eu de nouveau dérapage dans les dernières semaines de l’exercice 2024, alors que certains experts imaginaient qu’il pourrait monter à 6,3 %, alourdissant d’autant la dette de la France. Les dépenses publiques ont été maîtrisées et les recettes sont, à ce stade, conformes aux dernières prévisions.
La mauvaise nouvelle est que l’objectif du gouvernement précédent pour 2025 n’est plus tenable. L’ancien Premier ministre Michel Barnier espérait réduire le déficit public à 5% du PIB. Mission impossible, estime désormais le nouveau gouvernement. Il sera « autour de 5 %, un peu plus de 5 %, » a déclaré le Premier ministre François Bayrou le 23 décembre 2024. Depuis, un cap précis a été fixé : limiter le déficit de l’Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale à 5,4. % du PIB en 2025, selon des sources concordantes. Mais le ministère des Finances a refusé publiquement, le 3 janvier, de confirmer ce chiffre, indiquant qu’il faisait encore « l’objet de travaux et de discussions » et que l’objectif serait officialisé lors de la présentation du budget.
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