L’ancien ministre de l’Éducation nationale est décédé à l’âge de 87 ans à Paris, a annoncé son fils. Membre du Parti socialiste, avant de rejoindre Nicolas Sarkozy, il était également connu pour ses positions climato-sceptiques.
Claude Allègre, ancien ministre de l’Éducation nationale sous Lionel Jospin sous le mandat de Jacques Chirac, est décédé à Paris à l’âge de 87 ans, a annoncé ce samedi 4 janvier son fils à l’AFP.
Claude Allègre, victime d’une grave crise cardiaque en 2013, souffrait depuis de problèmes de santé et son état s’est dégradé en septembre dernier, précise la même source.
L’actuel Premier ministre, François Bayrou, lui a rendu « hommage » dans un message publié sur « Il aimait la transmission par l’école, dont il avait une haute opinion. Le courage était sa marque », a ajouté le chef du gouvernement.
“Dégraisser le mammouth”
Ce géochimiste de formation, récompensé par plusieurs prix prestigieux pour ses travaux, a occupé la rue de Grenelle de 1997 à 2000, où il a connu un mandat tumultueux, notamment à cause d’une projection dans laquelle il promettait de « dégraisser le mammouth » de l’Éducation nationale.
Une phrase “jamais prononcée publiquement”, issue d’une “offensive avec un journaliste”, “mais c’est ce qui est resté”, regrette son fils Laurent. Claude Allègre est alors remplacé au ministère par Jack Lang, ce qui provoque un refroidissement momentané de ses relations avec son ami et Premier ministre Lionel Jospin, qu’il avait connu durant ses études.
Membre du Parti socialiste dès 1973, avant de rejoindre Nicolas Sarkozy en 2007, Allègre était également connu pour ses positions controversées sur le changement climatique, au point de devenir une figure de proue du climato-scepticisme en France.
Ulcérés par les attaques relayées par l’ex-ministre dans son best-seller « L’Imposture climatique », plus de 600 climatologues ont écrit au printemps 2010 à leur ministre de tutelle pour dénoncer le « dénigrement » et les « fausses accusations » portées par un non-climatologue.
Né le 31 mars 1937 d’un père professeur et d’une mère institutrice, Claude Allègre, à la personnalité bon enfant mais aussi parfois « brusque » et « têtu » selon son fils, n’a jamais renoncé à ses positions sur le sujet. « C’est dommage de ne garder que ça, tout le monde lui est tombé dessus à outrance », déplore son fils.
