Heba Press : Muhammad Zariyouh
Le Maroc et l’Espagne ont trouvé un accord pour rétablir le trafic commercial aux points de passage de Melilla et Ceuta au cours des prochains jours, après une longue pause. Ce nouvel accord vient réorganiser les relations commerciales entre les deux parties selon des conditions jugées « strictes » par la partie marocaine, ce qui a suscité une polémique dans les milieux espagnols, notamment au sein des villes de Melilla et Ceuta.
Aux termes de cet accord, le Maroc a pu imposer ses conditions concernant les marchandises autorisées à transiter par les deux points de passage. Les produits agricoles et halieutiques marocains, de toutes sortes, pourront entrer dans les deux villes, tandis que les commerçants de Melilla et Ceuta occupés ne seront pas autorisés à entrer toutes leurs marchandises au Maroc, à l’exception des produits fabriqués dans les deux villes uniquement.
Cet accord a déplu au chef du gouvernement de la ville de Melilla, Juan José Embroda, qui a estimé que ces arrangements risquaient de conduire à « la perte de la souveraineté espagnole » sur la ville. “Au Maroc, ils considéreront Melilla comme une autre ville marocaine”, a déclaré Embroda, faisant référence à l’influence marocaine croissante sur les deux villes sous administration espagnole.
D’un autre côté, de nombreux commerçants et hommes d’affaires de Melilla ont exprimé leur déception face au nouvel accord. Ils ont estimé que l’exigence du Maroc de n’accepter que les produits fabriqués à Melilla rendrait les exportations difficiles, ce qui pourrait entraîner des dommages économiques majeurs pour les commerçants de la ville qui dépendent principalement du marché marocain.
On espère que cette démarche contribuera à réguler les échanges commerciaux selon des règles claires, mais la controverse en cours reflète l’ampleur de la complexité qui accompagne les relations entre le Maroc et l’Espagne concernant Melilla et Ceuta, et les effets économiques et politiques qui peuvent en résulter. accord.