Oiseau mythique doté du pouvoir de renaître de ses cendres, le phénix n’est pas une chimère. Le monde l’a rencontré en chair et en os, il y a presque un an, au World Champions Center, un club de gymnastique artistique texan de la banlieue de Houston (États-Unis), en la personne de Simone Biles.
Après s’être couverte d’or aux JO de Rio en 2016, la magicienne américaine du sol et des agrès – dévastée par le « twisties » (perte de repères dans l’espace) – n’est plus que l’ombre d’elle-même aux Jeux de Tokyo 2021. Forfait pour la plupart des finales, elle doit se contenter de la médaille d’argent de la compétition par équipes et de celle de bronze à la poutre.
Mais après une pause de deux ans et une thérapie, elle a retrouvé sa forme physique et sa santé mentale et, avec un 6e Titre mondial individuel depuis l’automne 2023, elle fait figure de grande favorite pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Un entretien lié à ses ambitions s’impose donc.
Mais lorsqu’elle a rempli la salle de réunion ennuyeuse avec ses 42 mètres de hauteur d’énergie et d’autorité pour un tête-à-tête inséré dans son emploi du temps ministériel, la gymnaste artistique la plus décorée du monde, “La CHÈVRE”, pour « Le plus grand de tous les temps » («le meilleur de tous les temps»), comme on la surnomme, est suspecte. Encore meurtri d’avoir été appelé « abandonnant »sur les réseaux sociaux, au moment des Jeux de Tokyo, par une minorité, elle écarte systématiquement toute spéculation sur un potentiel sacre olympique à Paris.
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