Clore l’année 2024 avec un succès de prestige face au champion de France en titre, Bordeaux en avait rêvé, les Boxers ne l’ont pas fait. La faute aux Rouennais qui ont attaqué le jeu en mode diesel, avant d’appuyer progressivement sur l’accélérateur et de finir comme un boulet de canon. Les confettis et les feux d’artifice n’étaient donc pas de sortie. Dommage car l’enjeu de cet opus était clair : un succès rouennais permettait aux Dragons de revenir à une unité des Boxers et une défaite les reléguait à 7 longueurs. Les visiteurs ont su attendre leur heure pour tuer tout suspense. Quant aux Bordelais, ils ne peuvent que s’en prendre à eux-mêmes puisque leur inefficacité a été flagrante lors des deux premiers tiers et leur avantage numérique a été trop faible.
Pourtant, tout a bien commencé. Car autant la rencontre de samedi face à Grenoble était cadenassée, autant ce premier acte est plus ouvert que jamais. Il y a de l’intensité, de l’impact, du rythme et des chances à la pelle. Il ne manque plus que les objectifs. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé et torturé Setanen. Qu’importe, le gardien normand multiplie les parades et empêche ainsi son équipe d’être menée, ce que personne n’aurait contesté après seulement dix minutes de jeu.
Le flash-back
Mais tout a une fin, surtout les sauvetages parfois miraculeux. Et cinq minutes avant la pause, un nouveau mouvement initié par Poudrier et relayé par Valtonen sur le flanc gauche permet à Salonen d’ouvrir le score d’un tir imparable dans une patinoire encore pleine comme trois jours plus tôt face au leader grenoblois (1- 0, 15’04”). Un avantage mérité mais bien maigre au vu de la domination sans partage des Boxers dans ce premier acte avec 22 tirs à 7, tout est dit.
De là à croire que Rouen se laisserait manœuvrer ainsi tout au long du match, il y a eu un écart. A tel point que les hommes de Lhenry revenaient avec des intentions plus belliqueuses dès la reprise. Si le jeu est équilibré, il reste toujours aussi alerte. Et si les Boxers parviennent à augmenter le score avec un Pompéi fringant (2-0, 24’03”), on se dit que le moindre relâchement se paiera cash. La preuve, sur une rondelle perdue à la ligne bleue, Rech, libre de tout mouvement et face à une défense très statique, décoche un tir au ras du poteau droit qui laisse Papillon sans réaction (2-1, 28’36”).
Cependant, Bordeaux maintient la dynamique avec des occasions pointues mais se heurte à un dernier rempart infranchissable. Alors que Poudrier et les siens ont démontré une certaine inefficacité sur leurs jeux de puissance, les Dragons ont profité de leur supériorité initiale pour égaliser. Simonsen profite d’un retard pour tirer à son tour sur Papillon (2-2, 36’36”). Quoi de mieux pour donner confiance à une équipe ?
Les Dragons abordent le dernier acte le couteau entre les dents. Bordeaux est sous pression constante et n’arrive pas à la contenir. Simonsen marque un doublé sur une passe de Perret (2-3, 44’48”). L’affaire semble alors mal démarrer. Même si Bordeaux bénéficie d’un 5ème avantage numérique. L’occasion d’égaliser. Au contraire, sur une autre rondelle perdue, Perret se charge de crucifier Papillon (2-4, 48’38”). Le cauchemar. Ce qui n’en finit plus puisque sur leur deuxième supériorité numérique, les Rouennais ont mis le doigt sur Dmytriw (2-5, 54’01”).
Le but d’honneur signé par Gegeris à trois minutes du buzzer n’y change rien. Pas même l’échange de quilles entre Bruche et Lindelof dans les dernières secondes.
Bordeaux 3 – Rouen 5
Lieu Bordeaux (patinoire Mériadeck). Spectateurs 3 500 Arbitres MM. Garbay et Debuche Troisième fois 1-0, 1-2, 1-3 Bordeaux Penalties : 9 minutes (0+ 2+ 7). Rouen : 15 minutes (6+ 2+ 7)
BORDEAUX Salonen (15’05”, sup), l’est. Valtonen et Poudrier ; Pompéi (24’03”), l’est. Lemaître et Gegeris ; Gegeris (57’19”), ast. Carry et Spinozzi
Tuteur Papillon (20 arrêts)
ROUEN Rech (28’36”), l’est. Vigners et Yeo ; Simonsen (36’36”, sup), l’est. Bentsson et Hervé ; Bengtsson (44’48”), l’est. Perret et Colomban ; Perret (48’38”, inf) ; Dmytriw (54’02”), est. Nau et Nesa
Tuteur Satanen (43 arrêts)