Que reste-t-il du revers contre Bayonne ?
Beaucoup de frustration car nous avons créé des opportunités et ne les avons pas exploitées. Et nous passons les tests facilement. On a le sentiment de l’avoir déjà vécu contre le Racing 92 ou Bordeaux à domicile. On fait une première mi-temps solide et puis on craque. Contre l’Aviron, c’est pire, on a la balle de match. Il y a un sentiment d’inachevé.
Vous semblez plus libéré dehors que chez vous…
C’est difficile à dire. J’ai l’impression qu’on est peut-être plus stressés, bridés dans notre jeu et tendus à l’idée de mal faire et de perdre à domicile. En plus de ça, nous avons gagné à La Rochelle. Mais c’est difficile à savoir. On sait juste qu’on est promu et qu’on va vivre des moments difficiles au cours de la saison. Nous savions dès le départ qu’il faudrait nous battre et nous ne sommes pas surpris d’en être là. Si nous n’abandonnons pas, nous pouvons réaliser quelque chose. Mais ce championnat est un rouleau compresseur. Il faut apprendre vite et l’appliquer.
Une défaite à Pau pourrait vous faire descendre en bas du classement. Est-ce un match tournant ?
Avant de gagner à La Rochelle, nous étions à 8 ou 9 points du 13ème donc je ne sais pas si c’est un match à bascule. On se bat devant pour mettre en place notre jeu et quand on voit certaines de nos performances, on se dit qu’on peut inquiéter beaucoup d’adversaires. Nous voulons essayer de rivaliser avec la Section. À l’extérieur, nous sommes moins crispés sur l’obligation de résultat. Mais à Paris, on a été là pendant les 20-25 premières minutes et ça nous a empêché de gagner…
La rédaction vous conseille
La rédaction vous conseille
La rédaction vous conseille
Quelles émotions votre retour en Béarn et au Hameau vous procure-t-il ?
Je ne l’avais pas vérifié parce que je n’étais pas sûr de pouvoir jouer. Évidemment, c’est sympa parce que j’y ai passé huit ans. Cela représente une tranche de ma vie, une grande partie de ma carrière. Je suis heureux de revoir mes amis. Même si je n’ai pas de nouvelles tous les deux jours, j’ai beaucoup de gens dans mon cœur et je pense à eux. J’ai vécu de très bons moments, des performances épiques dans ce club, d’autres moins bonnes aussi.
Nous pensons à votre départ l’été dernier. Était-ce facile à digérer ?
C’était dur parce que huit ans, ce n’est pas anodin. Mes enfants sont nés à Pau, ils sont béarnais, on ne peut pas m’enlever ça (rires). Peu importe ce qui se passe dans ce travail, vous savez que vous pouvez bouger. Et même si c’est contre sa volonté, il faut l’accepter… Mais je suis très heureux en Bretagne, je n’ai aucun regret.
Quel club as-tu découvert à Vannes ?
C’est un régal car on ne pose aucune question. Cela fonctionne bien, il y a de belles installations et je suis heureux d’avoir pu rejoindre un club que nous n’avions pas envisagé auparavant. La Section Paloise est plus structurée car revenue dans l’élite depuis dix ans. Mais Vannes grandit très vite, il y a plein de belles choses pour l’avenir. Et j’en suis content parce que les Bretons sont têtus, bornés et travailleurs, comme les Alsaciens (rires).
La rédaction vous conseille
La rédaction vous conseille
A 33 ans, vous semblez vivre une seconde jeunesse…
Je ne suis pas arrivé les mains dans les poches en me disant que j’avais X matches (209) ou années (11) de Top 14 derrière moi. Au contraire, mon expérience m’a poussé à prouver. J’avais fait une bonne préparation avant de reprendre l’entraînement, je suis arrivé discrètement et tout s’est fait naturellement pour mériter ma place.
Avez-vous le sentiment que votre profil travailleur est plus valorisé à Vannes ?
Je ne sais pas si les looks sont différents. Je n’y ai jamais prêté attention de toute ma carrière. Les gens ne me prennent pas pour mes qualités avec le ballon. Je fais mon travail et si ça me plaît, c’est tant mieux. Il me reste deux, trois saisons à jouer donc je fais de mon mieux.