Billet
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Le nouveau ministre de la Justice a réclamé jeudi une prolongation des gardes à vue dans les affaires de violences sexuelles aggravées ou de féminicide. Une mesure qu’aucune association n’a réclamée et dont la pertinence fait débat.
Gérald Darmanin ne s’est jamais épanoui dans le silence. Pourquoi le nouveau garde des Sceaux, prétendant à l’Elysée, prendrait-il le temps de réfléchir aux dossiers dont il a désormais la charge alors qu’il lui suffit de parler pour exister ? Après trois mois de disette gouvernementale, l’ancien ministre de l’Intérieur s’est offert un 20 heures sur TF1 à peine quarante-huit heures après avoir récupéré les clés de la place Vendôme. Cinq petites minutes d’un entretien tout en douceur pour confirmer son ancrage sécuritaire, insuffler un nouveau souffle et faire semblant d’avoir accouché – entre la dinde aux marrons et la bûche de Noël – d’une idée géniale pour lutter contre les violences faites aux femmes.
« Sous-protection »
Interrogé sur les enseignements qu’il a tirés du procès pour viol de Mazan, Gérald Darmanin a annoncé vouloir prolonger à 72 heures, au lieu de 48, la garde à vue des personnes accusées de violences sexuelles aggravées ou de féminicide. « Cela nous permet de mettre sous protection la femme qui a été menacée, violée, agressée, il a détaillé. Cela permet de réaliser des constatations techniques de police
