Chaque année, les habitants de l’île de Bali, en Indonésie, perpétuent un rite ancestral. Pour entamer sereinement cette nouvelle période, les Balinais optent pour un mode de vie au ralenti.
En Europe, on démarre souvent l’année en grande pompe, avec des festivités animées et parfois bruyantes. A Bali, c’est une toute autre ambiance : depuis l’an 78, les hindous de l’île pratiquent le « Nyepi », un rituel ancestral aussi connu sous le nom de « jour du silence ». Ainsi, les Balinais choisissent tout simplement de s’abstenir de travailler, de voyager, de cuisiner ou d’utiliser l’électricité. Selon le calendrier propre à la religion hindoue, cette célébration avait lieu le 11 mars. Cependant, la date change chaque année puisque pour déterminer ce fameux jour de silence, les populations se basent sur les cycles de la Lune. Le but premier de ce festival est de chasser la présence de démons à Bali.
« Tri Hit Karana »
Cette fête de Nyepi fait partie intégrante des trois éléments composant la philosophie de vie sur l’île, appelée Tri Hita Karana, à savoir le divin, la nature et l’humanité, comme nous l’explique National Geographic. Cela a lieu à chaque premier lune de notre mois de mars. A la veille du festival, les habitants de l’île célèbrent Pengrupukan, où ils défilent à travers la ville avec des statues géantes en papier mâché. Ceux-ci seront ensuite détruits par le feu. Dès six heures du lendemain, les insulaires se retrouvèrent plongés dans le silence.
Une possible expérience muséale
Vous pouvez également vous y plonger fête en visitant le musée SAKA à Jimbaran. “Les progrès rapides de la technologie nous encouragent à rester connectés en permanence mais ce jour-là, nous sommes obligés de lâcher prise”, explique Marlowe Bandem, conservatrice du musée SAKA.
Cette célébration est en tout cas la bienvenue dans un monde aussi bruyant : ” Le bruit déclenche une augmentation des niveaux d’hormones liées au stress dans le sang, comme le cortisol et l’adrénaline, ce qui peut augmenter le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.détaille Mathias Basner, professeur de psychiatrie à l’Université de Pennsylvanie.
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