Par
Fabien Hisbacq
Publié le
25 décembre 2024 à 19h32
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On pourrait penser que l’Ile-de-France, grâce à Paris, est la région « la plus fréquentée » en été. Ce n’est pas le cas. Et ce n’est pas la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, malgré ses destinations méditerranéennes très cotées. Pas plus que l’Auvergne-Rhône-Alpes, qui peut néanmoins s’appuyer sur un massif alpin qui regorge de randonneurs et de grandes villes comme Lyon.
Non, la région « la plus occupée » durant l’été 2024c’est la Nouvelle-Aquitaine avec 46,7 millions de nuitées enregistrées d’avril à septembre. C’est ce qui ressort de la dernière étude de l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques) sur hébergement touristique collectif publié fin novembre 2024. Et juste derrière, on retrouve L’Occitanie, avec 46,1 millions de nuitées. Et 13 millions de touristes sur cette période. Ces chiffres ne prennent donc pas en compte les hébergements individuels (Airbnb, etc.) ni les visites ne nécessitant pas d’hébergement.
Une légère baisse
Et pourtant, en Occitanie, la fréquentation touristique est en légère baisse par rapport à la saison estivale 2023 avec des nuitées en baisse de 0,6%. « Le temps très pluvieux sur une grande partie de la saison et du territoire régional a pu réduire le nombre de séjours ou leur durée », constate l’Insee.
La fréquentation reste néanmoins supérieur au niveau de l’été 2019. La baisse entre les saisons estivales 2023 et 2024 est également moins forte en Occitanie qu’au niveau national (-2%).
Les étrangers gonflent les statistiques
Et cette légère baisse est avant tout le résultat d’un baisse des nuitées des touristes résidant en France (-2% par rapport à 2023). Cette baisse est en partie compensée par le nombre de clients venus de l’étranger qui continue d’augmenter en Occitanie (+ 4 %, contre une baisse de 0,6 % au niveau national). Durant l’été 2024, la clientèle internationale représente un quart de la fréquentation touristique de la région. Après une reprise progressive depuis l’été 2021, les nuitées des non-résidents durant la saison estivale dépassent désormais leur niveau d’avant crise sanitaire. « L’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris a pu soutenir indirectement le tourisme international en Occitanie », note l’Insee.
Les Néerlandais sont très présents dans les campings occitans
Dans les campings, les touristes étrangers viennent principalement des Pays-Bas (2,4 millions de nuitées), d’Allemagne (2 millions) et de Belgique (1,3 million). La fréquentation augmente par rapport à l’été 2023 pour les touristes résidant dans ces trois pays mais diminue en revanche pour ceux venant du Royaume-Uni.
Dans l’hôtellerie, la clientèle internationale vient principalement d’Espagne (410 000 nuitées), d’Italie (350 000) et du Royaume-Uni (290 000). La fréquentation augmente par rapport à l’été 2023 pour les touristes résidant en Espagne mais diminue pour ceux venant d’Italie et du Royaume-Uni. Les touristes belges, dont la fréquentation représente 9% des nuitées hôtelières des non-résidents, et ceux des Etats-Unis (7% des nuitées) sont nettement plus nombreux qu’en 2023.
La mer et la montagne perdent des points
Une autre explication du déclin général est un léger désamour pour la mer et la montagne. La moitié des nuitées passées en saison estivale occitane se concentrent sur le littoral. Cependant, la fréquentation baisse de 1,6% par rapport à 2023. Elle diminue également dans les zones montagneuses du Pyrénées (-2,3%) et le Massif Central (-2,5%).
Lourdes remonte la pente
A Lourdes (Hautes-Pyrénées), en revanche, le tourisme religieux progresse (+ 1 % par rapport à 2023), porté par le retour de la clientèle non-résidente (+ 4,9 %) et bien que la fête de Pâques, le 31 mars à 2024, n’est pas compté dans la saison estivale. Cependant, contrairement à d’autres lieux incontournables d’Occitanie, le niveau de fréquentation reste encore inférieur à celui de l’été 2019 (-13,2%).
La fréquentation touristique augmente également dans les métropoles de Toulouse (+ 1,4 %) et de Montpellier (+ 0,3 %)dans zone urbaine hors aire métropolitaine (+1,5 %) ainsi queet zone rurale (+1,3%).
Campings loin devant les hôtels
Si l’on regarde par type d’hébergement, les campings dominent toujours le marché estival avec 28,8 millions de nuitéesdevant les hôtels (10,1 millions) et autres hébergements touristiques collectifs (résidences de tourisme et hôtelières, villages de vacances, auberges de jeunesse…) : 7,2 millions.
Pour retrouver l’intégralité de l’étude de l’Insee sur le recours aux hébergements touristiques collectifs en Occitanie, c’est ici.
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