“C’était la santé ou rien”

“C’était la santé ou rien”
“C’était la santé ou rien”

LLa valse des ministres de la santé continue. Trois mois après avoir repris les locaux de l’avenue Duquesne, à Paris, Geneviève Darrieussecq quitte le gouvernement. Fidèle depuis le début de François Bayrou, le MoDem landais ne fait donc pas partie de « l’équation politique complexe » que le nouveau Premier ministre a dû résoudre en nommant son gouvernement. Elle est remplacée par Yannick Neuder (LR), ministre de la Santé et de l’Accès aux soins, sous la supervision de Catherine Vautrin (LR).

Après trois mois au ministère de la Santé, François Bayrou, dont vous êtes proche, a choisi Yannick Neuder pour vous remplacer à la Santé et à l’Accès aux soins. Quel est votre sentiment ?

Beaucoup ont dit que, comme je suis MoDem et proche de François Bayrou, je serais privilégié, mais cela n’existe pas en politique. J’étais conscient des défis et des possibilités. Mais personnellement, je suis un peu déçu car on avait ouvert beaucoup de dossiers, lancé beaucoup de choses, et la santé est un milieu que je connais parfaitement. Nous aurions pu aller beaucoup plus loin. Les choses allaient bien, malgré un contexte difficile.

Vous a-t-on proposé d’autres portefeuilles ?

Oui, on m’a proposé d’autres choses que j’ai refusées : c’était la Santé ou rien. Ailleurs, ça ne m’intéressait pas. J’aurais aimé rester, car en trois mois, on ne peut pas faire grand-chose, et c’est un environnement qui a besoin de stabilité – il y a eu sept ministres en deux ans, il y en aura huit maintenant. J’aurais aimé préserver l’écosystème Santé et assurer un peu de continuité, ce n’est pas le cas.

Mais mon humeur n’a pas d’importance. Ce qui est important cependant, c’est qu’il y ait des gens qui puissent faire en sorte que le système de santé soit bien structuré et réponde aux attentes des Français. C’est ça qui m’importe, et si ce sont les autres qui portent tout ça, ce n’est pas un sujet. J’espère que la ligne du Premier ministre ira dans ce sens, je n’en doute pas une seule seconde.

Justement, que pensez-vous du gouvernement nommé par François Bayrou ?

Je pense que le premier ministre avait des équilibres politiques à respecter. J’espère qu’il les trouvera pour pouvoir faire des choses et trouver la stabilité.

Il y a quelques heures à peine, vous travailliez sur la question de Mayotte, frappée par le cyclone Chido…

C’est ce qu’il faut faire. Quand on a des responsabilités, on les assume jusqu’au bout. Cet après-midi (lundi) j’étais encore en cellule interministérielle de crise et j’avais une attention particulière sur le dossier Mayotte. Mon successeur doit s’y engager pleinement. Il n’y a pas que des attentes, il y a aussi des besoins et la situation y est très précaire. Il faut s’assurer que les choses sont bien faites.

Trois mois, c’est certes court, mais que retenez-vous de ce passage au ministère de la Santé ?

C’est un grand ministère. Surtout, les sujets qu’il aborde sont cruciaux et au centre des préoccupations des Français. L’accès aux soins est quelque chose de majeur, il reste encore beaucoup à faire. Ce dont je me souviens, c’est qu’il n’y a pas de budget pour le moment. Il faudra le mettre en œuvre rapidement pour sécuriser les acteurs, les hôpitaux, les soignants et avoir un peu de visibilité.

C’est avant tout un domaine qui mérite une transformation majeure, une structuration majeure. Tout cela ne peut être mis en œuvre et réfléchi que si nous disposons d’un peu de temps. J’avais dans mes objectifs de travailler sur ces sujets ; Eh bien, je laisse tout ça au prochain gars.

Qu’en est-il des dossiers qui concernent les Landes et que vous aviez commencé à défendre, comme ceux des hôpitaux de Dax et de Mont-de-Marsan ?

Pour le centre hospitalier de Dax, les choses sont entre les mains de l’hôpital et l’Agence régionale de santé suit cela avec attention, je n’ai donc pas d’inquiétude particulière à ce sujet. Pour celui de Mont-de-Marsan, il y a eu surtout des annonces importantes de financement pour la rénovation de l’hôpital Sainte-Anne et je ne doute pas une seconde que cela sera respecté, puisqu’il a été annoncé à deux reprises et que cela fait partie de le plan d’investissement hospitalier, qui s’inscrit dans le cadre du grand plan santé Ségur. La santé mentale doit demeurer une priorité et, d’où je suis, je veillerai à ce qu’elle continue de l’être.

Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ?

Demain matin (mardi 24 décembre, NDLR) nous faisons une passation de pouvoir à 9 heures et, ensuite, je vais fêter Noël en famille et prendre des vacances bien méritées.

Et au niveau politique ?

Je me consacrerai avec plaisir à la circonscription et à Mont-de-Marsan.

 
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