histoire du premier conseil municipal de la « garde rapprochée »

histoire du premier conseil municipal de la « garde rapprochée »
histoire du premier conseil municipal de la « garde rapprochée »

Cchaque détail compte. Le fauteuil un peu plus cossu de la maire de Périgueux (Dordogne), Delphine Labail, a été remplacé par celui d’un simple élu issu des rangs de l’opposition. Émeric Lavitola y a pris place pour ouvrir le conseil municipal qui s’est tenu ce mercredi 18 décembre.

Cinq jours après l’annonce par la maire socialiste de son « recul », le moment était important. Tout d’abord pour son premier adjoint qui assure l’intérim et dont la séance a fait office de grand oral.

« La marque indélébile »

Pour le public, plus nombreux qu’en - normal, la grande question était d’en savoir plus sur les conditions du retrait du premier magistrat. Car depuis vendredi 13 décembre, les rumeurs vont bon train : s’agit-il d’une démission déguisée ? A-t-elle été mise à l’écart par sa propre majorité ?

Émeric Lavitola a immédiatement clôturé le débat sans répondre : la maire « a besoin de repos, est épuisée, a besoin de prendre soin d’elle, de sa famille et du bien le plus précieux, sa santé ». Surtout, il a tourné à son avantage l’annonce de l’opposant de droite, Michel Cadet, de sa candidature aux élections municipales de 2026 : « C’est la marque indélébile d’un candidat indigne. »

Même si l’intéressé a affirmé que “l’opposition n’est en aucun cas responsable de cet épuisement de l’édile, issu d’un putsch interne”, il n’est plus vraiment audible. Mais, toujours pugnace, il a renouvelé ses inquiétudes à l’égard des agents, parmi lesquels il a constaté « des démissions, des mutations, des burn-out, des épuisements, des arrêts de travail très longs ». Et Michel Cadet accuse à son tour : « Vous êtes tous collectivement responsables de cette situation inédite et pathétique. Madame le Maire n’était pas seule, vous étiez là, sa garde rapprochée. »

“Oui, les factures sont payées”

Émeric Lavitola, leader fédéral du Parti socialiste de Dordogne, habitué des meetings partisans houleux, n’est pas tombé dans le piège. A l’opposé des réactions parfois vives de celle qu’il a remplacée, Delphine Labail, il est resté stoïque, racontant les réalisations du mandat : ​​place de la Clautre, rue Taillefer, école André-Boissière, Sans Réserve…

Mais aussi le site du Parc des Sports, objet de mille et une questions balayées par l’élue des finances, Anne Marchand, lors de sa présentation de la délibération autorisant certaines dépenses d’investissement. « Oui, les factures sont payées, les entreprises ont été payées en 2024. On est dans les enveloppes. »

Souvent interrogée sur le sujet, la majorité a présenté le montant total du projet : 17,8 millions d’euros TTC. L’opposition n’a pas bronché, pourtant la somme est nettement supérieure à celle présentée lors du Conseil municipal du 25 septembre. Le total de l’opération était alors de 15,6 millions d’euros TTC.

L’affaire a été tranchée quand Émeric Lavitola a repris Michel Cadet qui a interpellé l’élu de la culture : « Si vous le permettez, c’est nous qui choisirons les personnes qui vous répondront. » Le premier adjoint a alors montré qu’il était bien installé dans le fauteuil du maire.

 
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