La Ligue des droits de l’Homme a attaqué en référé, devant le tribunal administratif de Montpellier, les communes qui ont implanté des crèches, au nom de la laïcité et de la neutralité des services publics. Le juge administratif estime qu’il n’y a pas d’urgence : le fond du dossier, déjà tranché à plusieurs reprises contre les mairies, sera examiné en février.
Les demandes en référé déposées par la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) devant le tribunal administratif de Montpellier contre les mairies de Béziers et de Perpignan, en raison des crèches de Noël installées à la mairie
ont été rejetées mercredi. “Le juge a considéré que la condition d’urgence nécessaire pour que cette suspension soit prononcée n’était pas remplie”
écrit le tribunal administratif.
Depuis dix ans pour Béziers et moitié moins pour Perpignan, la LDH s’oppose à l’installation des crèches et de ses symboles religieux – Joseph, Marie ou le petit Jésus – au nom du respect de la laïcité et de la neutralité. services publics.
«Laissons les Béziers vivre leurs traditions» « Le bon sens a prévalu. Espérons que la LDH (…) laisse les Biterrois vivre leurs traditions comme bon leur semble !
s’est félicitée la mairie de Béziers via un communiqué. Cultiver malicieusement l’amalgame. Car la justice a toujours donné raison à la LDH sur le fond, mais pas sur l’urgence de traiter la procédure. Le juge des référés précise qu’il n’a pas statué “sur la légalité de ces décisions”
to install crèches.
Mais la Ligue déplore le rejet de ses demandes, car, rappelle-t-elle, lors du débat sur le fond, devant le tribunal administratif – en février 2025 le tribunal l’a indiqué mercredi – la crèche sera remise dans les cartons… Dans le en attendant Noël prochain.
« La droite existe mais se dira en février » “Le tribunal a décidé qu’il n’était pas urgent de faire respecter l’autorité de la chose jugée et les principes de laïcité et de neutralité du service public”
déplore Me Sophie Mazas.
« La LDH constate que cette année encore, malgré les multiples décisions constatant l’illégalité des crèches, aucune procédure d’urgence n’a abouti. Le droit existe mais il le dira en février.»
Le juge des référés a également rejeté la demande d’annulation de la tenue de la fête juive de Hanoukka à la mairie de Béziers le 26 décembre une nouvelle fois, relevant qu’il n’y avait aucune urgence.
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