William Lebghil brille dans une comédie romantique inventive où les pulsions de l’art se heurtent aux défis de l’amour. Plus lunaire qu’hilarant, l’acteur de 34 ans pique le cœur au doux-amer Le beau rôle. Il incarne un acteur de théâtre qui quitte tout – spectacle et petite amie (Vimala Pons) – pour un rôle principal dans un film.
Vimala Pons prête ses traits à Nora, directrice de théâtre, et William Lebghil incarne Henri, son collègue comédien. Leur amour s’ébranle alors lorsqu’Henri quitte leur spectacle en pleine création pour travailler dans le cinéma. Les deux s’aiment, se confondent et travaillent mal sous pression. Victor Rodenbach, qui tourne ici son premier film, le résume bien : « Leur amour est comme une scène. C’est assemblé, c’est démonté. »
Charme fou
Cette comédie romantique autobiographique, surprenante et savamment écrite, n’est pas un énième bonbon. Elle pose des questions aux adultes. Comment préserver l’amour face aux ambitions personnelles ? Entre art et couple, elle interroge aussi la jalousie conjugale : comment aimer quand on vole la vedette ?
Quelques longueurs ? Oui, le film s’essouffle légèrement en son cœur, marqué par un passage plus creux, mais son charme fou fait oublier son ventre mou, et la magie refait constamment surface grâce à la grâce de son duo bien assorti : Vimala Pons et Guillaume Lebghil. Leurs performances oscillent entre fantastique et burlesque, se fondant dans une irrésistible alchimie cinématographique. Nous les aimons profondément ensemble, complices et vibrants, dans leurs accords et désaccords.
Le beau rôle de Victor Rodenbach, en salles à partir de ce mercredi 18 décembre. Durée : 1 heure 24 minutes.
