quels sont les tops et les flops de 2024 ?

L’or

Valeur refuge par excellence, l’or a parfaitement profité des craintes des investisseurs face à la situation géopolitique mondiale (conflits armés, élection présidentielle américaine…). D’un peu plus de 2 070 dollars à la fin de l’année dernière, l’once a grimpé récemment à 2 750 dollars, gagnant environ 33 % à son plus haut niveau.

Le métal jaune bénéficie également de la forte demande chinoise et indienne, principalement en joaillerie et surtout des achats des banques centrales, soucieuses de diversifier leurs réserves. Des facteurs favorables qui accroissent sa rareté face à des réserves limitées.

L’or présente en revanche un inconvénient, celui de n’offrir aucun rendement, contrairement par exemple aux obligations.

Le Bitcoin

Rares sont les actifs dont la valeur a été multipliée par 2,5 au cours de l’année. C’est en tout cas ce qu’a fait Bitcoin en 2024, avec un essor soudain suite à l’élection de Donald Trump. Le président élu n’a pas caché sa sympathie pour la cryptomonnaie ni sa volonté d’en faire la promotion. Ce qui a eu pour conséquence de propulser le Bitcoin à plus de 105 000 dollars.

Malgré tout, nous restons réservés face à cette poussée de fièvre. L’utilisation du Bitcoin n’étant impérative dans aucun pays ou zone, ses fondamentaux ne nous paraissent pas plus solides que ceux des bulbes de tulipes d’une autre époque.

Peut-être continuera-t-il à augmenter en 2025, soutenu par les acheteurs craignant de rater une bonne affaire. Mais il ne faut pas non plus exclure la possibilité d’une baisse aussi brutale que la récente hausse.

Actions américaines

+27% sur le S&P 500 et +33% sur le Nasdaq… Les marchés américains sont en passe de boucler une année exceptionnelle, soutenus par les valeurs technologiques, la résilience de la consommation et la politique monétaire de la Fed. En fin d’année, le grand chelem réalisé par Donald Trump (présidence, sénat, chambre des représentants) a également permis d’éviter une période d’incertitude politique pour les marchés.

Avec la reprise des investissements, mis entre parenthèses début 2024, l’année 2025 pourrait être moins dynamique en termes de résultats.

Toutefois, à court terme, les marchés pourraient encore bénéficier d’un effet Trump compte tenu de ses positions plutôt favorables sur les entreprises et la consommation intérieure.


Actions françaises

L’incertitude politique et l’ampleur de la dette ont pesé sur l’économie française tout au long de l’année.

Résultat, le CAC 40 affiche un léger repli depuis le début de l’année 2024, bien loin des 16,5% gagnés l’année précédente.

Immobilier

En marge d’un secteur du luxe qui a mieux résisté, les prix de l’immobilier ont encore baissé en 2024. La baisse serait de l’ordre de 2% en métropolitaine et même de 4% à Paris et petite couronne.

Au-delà de ces évolutions, c’est aussi et surtout le fort ralentissement du marché qui a pénalisé les vendeurs, certains ayant du mal à trouver preneur.

La récente baisse des taux est un facteur qui pourrait inciter à un peu plus d’optimisme, mais le manque de visibilité budgétaire risque également de ralentir la reprise.


Les SCPI

Les résultats sont clairement mitigés pour les SCPI. D’une part, les rendements résistent, avec une projection moyenne sur l’ensemble du marché de 4,5 % pour l’année.

Toutefois, cela sera en partie la conséquence de la baisse du prix de certaines actions (avec un impact négatif direct sur le patrimoine des investisseurs). Sans oublier que certaines SCPI peinent aujourd’hui à satisfaire les demandes de sortie.

En résumé, le marché des SCPI est divisé en deux, la résistance de quelques poids lourds masquant les difficultés avérées des entreprises positionnées sur des segments plus difficiles.

Livret A

Avec un taux de 3%, le livret n’a pas fait d’étincelles. Mais, face à une inflation moyenne de 2% sur l’année, elle a parfaitement joué son rôle de véhicule d’épargne de précaution. Bien plus en tout cas que la plupart des livrets ordinaires qui présentent en plus l’inconvénient d’être taxés.

En résumé, le capital placé dans un Livret A en 2024 a été protégé de l’érosion monétaire et a même gagné 1% en pouvoir d’achat. Avec le ralentissement de l’inflation, la tendance devrait se poursuivre en 2025, même avec la baisse attendue du taux des livrets à 2,5 %.

Assurance vie en euros

Cette année, les fonds en euros issus des contrats d’assurance vie devraient réaliser une performance moyenne de 2,5%, soit 2,07% net de prélèvements sociaux à la source. La performance sera donc légèrement inférieure à celle de 2023 et les assurés pourraient regretter les scores du début des années 2010 où les rendements nets oscillaient entre 2,5 % et 3 %.

Il ne faut cependant pas oublier de comparer les rendements à l’inflation. La hausse des prix s’étant nettement atténuée en 2024 (2% d’inflation après 4,9% en 2023), le rendement réel de l’assurance-vie en euros sera légèrement positif, mettant fin à trois années consécutives d’érosion monétaire. .

En résumé, les épargnants n’auront pas gagné d’argent avec leurs fonds en euros en 2024. Mais ils n’en auront pas perdu, contrairement aux années précédentes. A noter enfin qu’avec des rendements qui pourraient être maintenus et une inflation attendue en baisse (1,8%), les fonds en euros devraient également rester dans le vert en 2025.

 
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