Stade Rennais – Angers : Vite, la suite !
Toujours cohérent défensivement, le Stade rennais a encore une fois frôlé le néant dans son utilisation du ballon. Une victoire sans relief pour passer à 2025, comme l’année 2024 pour une équipe méconnaissable.
La victoire était impérative pour le Stade rennais hier soir, et de la réception à Angers en fin d’année, on ne retiendra que cela. « Il fallait gagner aujourd’hui contre un concurrent direct, il faut l’admettre. Ce n’était pas joli, mais nous allons conserver la victoire.a confié Steve Mandanda après la rencontre.
Le portier ne pense pas qu’il parle bien. Avec 45% de possession et seulement 42% de duels gagnés, le SRFC est loin d’avoir été impérial à domicile face à un SCO l’ayant beaucoup aidé en ne ciblant pas un tir (un coup franc indirect non comptabilisé en fin de match). Si à l’arrivée deux des quatre tirs cadrés de Rennes ont fini dans les filets, que dire du contenu proposé par l’équipe de Jorge Sampaoli, dont le plan de jeu est difficile à lire après 4 matches ?
Priorité au bloc défensif
Commençons par le positif : Rennes encaisse très peu. Contre Lille et Nantes, le club breton s’est incliné en n’encaissant que deux tirs cadrés par match à l’extérieur, pour un but pris à chaque fois. Contre Saint-Etienne et Angers au Roazhon Park, zéro tir cadré pour l’adversaire, et zéro but encaissé. Là « regroupement » La défense réclamée par le coach argentin dès son arrivée tend à se dessiner même si l’on sent que cette équipe manque sérieusement de confiance. À son arrivée, Rennes a encaissé deux buts et en a marqué sept, en quatre matches.
« C’est très difficile car il y a eu beaucoup de changements depuis notre arrivée. Nous essayons d’apporter beaucoup de changements.a réagi hier Diogo Meschine, entraîneur sur le banc lors de la suspension de Sampaoli. « En tant qu’entraîneurs, nous aimerions que les choses avancent le plus rapidement possible, mais nous devons y aller étape par étape. Certains joueurs comprennent vite, d’autres moins, d’autres encore ne comprendront jamais. Il faut y aller doucement pour pouvoir développer notre idée : avoir le ballon le plus possible. » Pour en faire quoi, d’autre part ?
Deuxième phase cet hiver ?
Hier, ce qui a le plus frappé du côté de Rennes, c’est le manque de mouvement de tous les joueurs autour du gardien. Pas de course à proposer, pour libérer un espace ou pour accompagner ce dernier, comme Blas s’enfouissant d’un côté pour gagner une touche à plusieurs reprises. S’agissait-il d’un staff qui tuait le rythme, notamment lorsque Rennes menait à la 33e minute ?
« Les consignes, c’était d’avoir le contrôle du ballon, de pouvoir déplacer le contre et attaquer, d’avoir beaucoup de situations. Mais nous n’avons pas fait ce que nous devions faire.a confié Mandanda à ce sujet. Le contrôle du ballon ne pouvait être revendiqué que pour la charnière Hateboer-Ostigard-Truffert, un cran en retrait du reste du bloc rennais, et loin d’être techniquement confortable.
« Le football que Jorge aime est plus offensif. La plupart des joueurs ne seront peut-être pas en mesure de se déplacer à la vitesse de changement souhaitée. Mais nous sommes contents des joueurs”» appuyait Meschine. Solidifier le bloc, ne pas être trop ambitieux avec le ballon, voilà ce que renvoie ce SRFC, comme première phase du plan du nouveau staff. La seconde sera-t-elle de s’affranchir de nouveaux éléments lorsque l’hiver arrivera ?
En conférence de presse, Diogo Meshine a botté en touche. Jorge Sampaoli a expliqué vendredi qu’il devait rencontrer sa direction cette semaine pour discuter des renforts, que cet état-major semble attendre pour engager la suite de son plan, en l’absence persistante d’éléments offensifs capables de se libérer, de faire la différence.
Douzième à la pause, avec quatre points d’avance sur le barrage et quatre points de retard sur le huitième, Rennes passera les vacances sans la boule au ventre. Mais avec Nice, Marseille, Brest et Monaco au programme en janvier, la rentrée pourrait vite ressembler à Noël.