S’il a déploré une seconde période moins aboutie pour son premier capitanat, l’centre du FCG Romain Fusier a néanmoins apprécié la belle victoire remportée par son équipe devant Brive (34-22), grâce notamment à une incroyable victoire en quart de finale. heure lors du premier acte.
Romain, quand on sait dans le contexte dans lequel tu as préparé ce match et la qualité de l’adversaire, on imagine que cette victoire nette contre Brive te comble ?
Nous sommes très fiers, oui. C’est vrai qu’on a eu une semaine assez mouvementée, entre les nombreuses blessures subies à Mont-de-Marsan ou à l’entraînement. On n’a pas préparé ce match dans les meilleures conditions, on n’a pas fait un très bon entraînement la veille, mais on a pris quatre points ce soir. C’est ce qu’on voulait : rester premiers à la fin de ce match.
Tu es parti pour cette victoire grâce à une fin de première mi-- où tu étais très excitants, avec une qualité de jeu vraiment excellente.
Notre première mi-- a été le reflet de ce que nous savons faire, car nous avons mis notre jeu en place et nous avons su les dépasser. On savait que c’était une équipe avec des joueurs assez lourds, qui n’évoluaient pas toujours très bien sur plusieurs périodes de jeu. C’est ce que nous avons réussi à faire. Après, on a toujours ce petit trou à la sortie des vestiaires, on ne fait pas une très bonne deuxième mi--. On a trop joué à domicile et ils ont réussi à revenir dans le match. S’ils marquent à la fin, ils peuvent prendre un point bonus, donc non, le match n’est pas terminé au bout de 80 minutes. Nous avons fait une très bonne première mi--, mais il reste encore du travail pour tenir 80 minutes.
Pendant un quart d’heure, votre jeu a été d’une qualité exceptionnelle, avec notamment trois essais marqués en huit minutes…
Comme je l’ai dit au début, nous savons que nous pouvons renverser un match en peu de -. Je ne savais pas qu’on avait fait trois essais en huit minutes, mais c’est vrai qu’on a fait une plutôt bonne période qu’on a bien maîtrisée. On a fait du bon travail, on a vu que dans nos systèmes, nos combinaisons, c’était vraiment appliqué. Si chacun respecte son rôle, nous parvenons à présenter un jeu soigné, avec beaucoup de solutions. Il y a eu quelques problèmes en marge, je n’y connais pas grand chose, mais c’était sans doute inévitable avec beaucoup de nouveaux qui ne sont pas forcément à leur place. Mine de rien, nous avons réussi.
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Qu’est-ce que ça fait en tant que joueur, dans un moment d’euphorie ?
On a déjà du mal à respirer car ça coule dans tous les sens (sourire). Et surtout, on ressent de la joie, du plaisir quand on arrive à réussir des passes après contact, quand il y a toujours du soutien, quand on reste dans l’initiative. C’est juste un plus, c’est ce que nos coachs essaient de nous apporter, être toujours acteurs de ce que nous mettons en place. C’est juste amusant et ce sera forcément très satisfaisant.
Vous disputiez votre premier match en tant que capitaine du FCG, est-ce que cela ajoute forcément de la saveur à ce succès ?
C’est sûr… Encore un vendredi 13 (sourire). Il y avait un peu d’émotion, parce que c’était quelque chose de nouveau pour moi, que je me préparais avant le match. Je pense que je n’ai pas été submergé par les émotions et que j’ai su faire mon travail correctement. J’ai beaucoup appris ces cinq, six dernières années aux côtés de gars comme Steeve Blanc-Mappaz, et je tiens à dire que contre Brive, c’était plutôt facile d’être capitaine du FCG.
Un dernier mot également sur le public, ce soir qui a répondu très fortement au présent, avec plus de 11 000 spectateurs présents au Stade des Alpes ?
C’est un peu normal, quand un premier reçoit le second… On sait que nos supporters sont toujours très présents, qu’ils poussent fort derrière nous, c’est toujours un plus qui nous fait du bien. Nous les avons entendus rugir pas mal de fois donc c’était plutôt sympa, merci à eux d’être venus nombreux malgré le froid.