Le chef de l’Etat a vu pas moins de 6 chefs de gouvernement se succéder à Matignon, avec à chaque fois un bail de plus en plus court. Emmanuel Macron pourrait battre le record de François Mitterrand qui a eu 7 Premiers ministres en 2 sept mandats.
Une liste qui ne cesse de s’allonger. Près de 10 jours après la chute de Michel Barnier, Emmanuel Macron a nommé dans la douleur François Bayrou à Matignon. En 7 ans à l’Élysée, le chef de l’Etat a vu se succéder 6 Premiers ministres.
Le chiffre ressemble à un record. François Mitterrand a certes eu 7 Premiers ministres différents mais en 14 ans à l’Élysée. Quant aux autres locataires de l’Élysée, ils sont tous très loin derrière.
Sarkozy avec un seul Premier ministre
En 5 ans, François Hollande avait eu 3 chefs de gouvernement différents. Nicolas Sarkozy avait passé tout son mandat accompagné de François Fillon. En 12 ans rue du Faubourg Saint-Honoré, Jacques Chirac a défilé 4 Premiers ministres.
Valéry Giscard d’Estaing a eu 2 Premiers ministres sur un mandat de sept ans, tout comme Georges Pompidou. Charles de Gaulle s’est appuyé sur 3 Premiers ministres.
Des durées de vie de plus en plus courtes à Matignon
Au-delà du nombre de chefs de gouvernement qui se sont succédé sous Emmanuel Macron, la durée de leur bail est de plus en plus courte. Édouard Philippe est resté à Matignon pendant 3 ans et un mois.
Son successeur Jean Castex a dirigé un gouvernement pendant un an et 10 mois. Élisabeth Borne n’a exercé ses fonctions qu’un an et 7 mois. Gabriel Attal n’est resté que 7 mois et 27 jours. Quant à Michel Barnier, son bail n’a duré que 39 jours, faisant de lui le Premier ministre le plus éphémère de la Ve République.
François Bayrou battra-t-il ce record ? Le patron du Modem arrive dans un contexte politique à très haut risque. Si le vote de la loi de finances spéciale devait être voté sans accroc la semaine prochaine au Parlement, le centriste devra alors parvenir à atterrir sur un budget pour l’année 2025.
S’il ne parvient pas à convaincre largement, il devrait activer le 49.3, déclenchant ainsi une nouvelle motion de censure. La présidente des députés RN Marine Le Pen s’est déjà dite prête, tout comme La France insoumise.