Denis Le Saint, coprésident du Stade Brestois avec son frère Gérard, a été le premier à lancer l’idée mi-septembre en évoquant le Stade de France en cas de barrage « ty zefs » en Ligue des champions. Alors que le club breton tient son billet pour le prochain tour, le sujet fait désormais débat entre les supporters, la direction et le sportif.
Et si la plaisanterie lancée par l’entrepreneur Denis Le Saint à ses équipes devenait réalité ? Il y a quelques mois, le manager du Stade Brestois évoquait jouer la Ligue des champions, au moins un match, au Stade de France. Une idée folle ?
Avec son frère coprésident, Denis et Gérard Le Saint ne lâchent rien et aimeraient emmener toute la Bretagne à Saint-Denis mi-février, pour la suite de la compétition. Mais cette option divise les supporters et le sportif n’est pas vraiment emballé.
Guingamp est bien adapté au vestiaire
Certains joueurs déclarent se sentir très bien à Guingamp, ce qui évite de trop loin les déplacements pour eux, les supporters et leurs familles. Même son de cloche du côté d’Eric Roy qui se place en concurrent et a encore prouvé mardi soir face au PSV (1-0) que venir jouer au Roudourou était compliqué en empêchant la meilleure attaque d’Europe de marquer le moindre but. Le PSV Eindhoven avait toujours marqué lors de 30 matches et une défaite le 13 mars dernier, 2-0 contre Dortmund, alors que depuis, les hommes de Peter Bosz ont rencontré Paris, l’Ajax et la Juventus.
Enfin, il ne faut pas oublier que pour couvrir ses frais, le Stade Brestois devra presque réussir à remplir le Stade de France, ce qui est possible à condition de rencontrer un adversaire prestigieux. Toutefois, le tirage au sort du 31 janvier a lieu une douzaine de jours avant l’événement, si Brest joue le match aller à domicile (11 ou 12 février). Le club s’est renseigné pour savoir si les dates seraient disponibles, l’organisation et le coût qui est évidemment jugé disproportionné avec le Roudourou ou le Roazhon Park de Rennes, qui nécessiteraient encore des aménagements.
200 000 euros de travaux nécessaires au Roazhon Park
Le Roazhon Park, qui présente l’avantage d’une plus grande capacité, 28 000 spectateurs contre 16 000 au Roudourou, afficherait complet sans aucun souci. Mais un travail de développement devrait être mené pour répondre aux standards des barrages de la Ligue des champions. Selon nos informations, le montant avoisinerait les 200 000 euros auxquels il faut ajouter la location du stade. Un investissement conséquent pour potentiellement ne jouer qu’un seul match.
Contrairement à ce qu’on lit parfois, disputer les barrages à Guingamp n’est pas impossible. Cela resterait même l’option numéro 1. Certains aménagements supplémentaires (espaces TV, hospitalité, etc.) sont nécessaires et entraîneraient également une perte encore plus importante de places pour les supporters, le contingent de places réservées à l’UEFA augmentant également. Le Roudourou est déjà passé de 18 000 à moins de 16 000 spectateurs en configuration Ligue des champions (15 778 mardi soir), et plusieurs centaines de places disparaîtraient encore à la billetterie. Si le débat est vif en interne, il va désormais falloir prendre une décision rapidement.