Le PSG s’est imposé 3-0 à Salzbourg de façon très logique, même si tout n’a pas été parfait pour les troupes de Luis Enrique. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : On n’a visiblement pas trop demandé au gardien italien puisqu’il n’a effectivement dû réaliser qu’un seul arrêt, sur un tir qui était peut-être un centre, mais il a été très propre les quelques fois où Salzbourg l’a eu. très demandé, particulièrement dans le jeu aérien. Il a notamment terminé son match par une excellente sortie sur un centre fuyant.
Juge: L’arrière marocain a des jambes en fin d’année civile et les Autrichiens ont pu le constater du début à la fin de la rencontre. Sans doute plus sur le côté que d’habitude mais toujours aussi actif, il fut le joueur parisien le plus dangereux et ce n’est pas du tout un hasard s’il a signé deux passes décisives. Il aurait même pu en ajouter au moins un de plus, étant donné que c’est aussi lui qui sert Ramos sur son immanquable, alors qu’il a également fait appel à Schlager à plusieurs reprises pour des frappes de bonne qualité. Défensivement, il a logiquement été parfois un peu en retard mais son apport offensif a été excellent et très nécessaire.
Marquinhos : Dans un jeu qui ressemblait beaucoup à un permanent attaque/défense, le Brésilien a dû gérer les rares contre-attaques adverses et il a globalement été au top dans ce rôle, à une exception près en fin de match. Mais dans l’ensemble du match, il a bien verrouillé son équipe, même s’il a souvent été négligé par Hakimi qui assurait le supplément et le Brésilien était également présent sur les centres lorsque le RBS les envoyait. Avec le ballon, il était propre et ses renversements de jeu étaient souvent bénéfiques.
Là : C’est l’Équatorien qui s’est le plus souvent chargé de tacler le gros Ratkov devant et il l’a complètement éteint lorsqu’il a été recherché dans le jeu long. Coriace dans les duels, il s’est également montré très présent pour éteindre les débuts d’incendie dans les transitions rapides adverses, affichant d’une belle manière sa puissance et sa rapidité pour récupérer les ballons. Seule déception, un jeu de passes toujours sans risques.
Nuno Mendès : Le Portugais a profité des ajustements de ces dernières semaines pour avoir plus de liberté sur son côté gauche et il en a profité de manière très visible sur son but qui a fait beaucoup de bien à son équipe. Auparavant, on l’avait surtout vu centrer en première mi--, créant ainsi régulièrement le chaos dans la défense adverse. Dans la partie offensive, la déception de son match vient peut-être de sa relation très fluctuante avec Barcola, les deux joueurs alternant des actions révélant une grande complicité et d’autres n’en montrant aucune. Défensivement, Mendes a également fait le travail avec plusieurs bons retours.
Hernández l’a remplacé pendant le dernier quart d’heure et il a fait son retour en se rapprochant de son propre but dès le départ. Il rattrape rapidement son retard et réalise une solide entrée.
Vitinha : La sentinelle parisienne a encore livré un match frustrant à ce poste, avec du bon mais pas du très bon comme l’an dernier. Dans un rôle souvent axial après quelques minutes vaguement à gauche au début, il a beaucoup touché le ballon mais a finalement très peu géré son équipe comme il a si bien réussi par le passé. Ses passes en avant illustrent bien son jeu bon mais pas tout à fait passionnant : il en a réussi de superbes, dont celle vers Hakimi sur le fameux raté de Ramos, mais il en a refusé plusieurs qui étaient plus évidentes. Défensivement, il a eu un petit apport, en contre-pressing ou en se positionnant bien dans les transitions, ce qui est positif sur son échelle.
Fabien Ruiz : Joueur de relais droit inattendu, il a eu du mal à trouver sa place dans ce rôle et n’y est jamais vraiment parvenu, marchant sur trop de pieds avec Lee dans l’ensemble. Ses déplacements ont été parfois intéressants et il a réussi quelques bonnes actions, comme cette passe parfaite pour Barcola qui n’a pas fini, mais il a été trop moyen avec le ballon et a eu peu d’impact en récupération. A noter également des difficultés physiques pour finir la première mi--.
Zaïre-Emery l’a remplacé et il a signé une entrée assez neutre mais il a bien déplacé Hakimi au début du dernier but.
João Neves : Aligné sur le côté gauche du milieu mais avec beaucoup de liberté, il a d’abord surtout essayé de compenser les mouvements de Mendes et Vitinha plutôt que de réfléchir à ce qu’il allait produire balle au pied. Petit à petit, il a su être davantage protagoniste du match, Mendes jouant également moins, et il a ensuite livré un jeu à deux faces. Franchement solide défensivement et capable de mouvements incroyables sous la pression au milieu de terrain pour relancer, il s’est transformé en un joueur totalement perdu et en manque de confiance à l’approche du but adverse. Une part inégale donc, dans une place qui ne lui convient pas forcément.
Lee : Titulaire côté droit à la place de Dembélé, il fait des débuts discrets puis démarre petit à petit, aidé par l’énorme volume de jeu d’Hakimi à ses côtés. Le duo a travaillé en alternance, même s’ils se sont bien retrouvés sur le dernier but, et Lee a souvent été le résumé des mauvais côtés du PSG : beaucoup de touches de balle, une technique propre mais trop peu de vitesse dans le jeu et des mauvais choix frustrants. dans la zone de vérité. Il a au moins un peu perdu le ballon, mais n’a pas non plus créé grand-chose. Sur coups de pied arrêtés, il a quand même été un peu décevant aussi.
Barcola : De nouveau titulaire, l’ailier parisien se trouvait entre le côté gauche et l’axe, plutôt que collé à la ligne, et il s’est montré inspiré dès ses premières prises de balle. Dans une bonne journée au niveau technique, il n’a jamais hésité à provoquer et il a même disputé au final un nombre assez colossal de duels pour un ailier, sans compter qu’il en a gagné beaucoup. Mais Salzbourg marquait souvent à plusieurs joueurs et il avait parfois du mal à arriver au but. Il n’a pas marqué malgré plusieurs occasions mais il s’est pour le moins montré dangereux, ce qui n’a pas toujours été le cas en C1 pour lui. A noter également plusieurs bonnes passes de ses coéquipiers, notamment ce centre fuyant pour Hakimi sur l’ouverture du score. C’est nul, mais bon Barcola dans l’ensemble.
Ramos : Le Portugais en était à sa troisième titularisation et la longue heure jouée lui a permis de retrouver le goût du but, et dans son plus pur style de renard. Il n’était pourtant pas évident qu’il allait réussir après l’incroyable échec de sa part quelques minutes plus tôt mais il a su ne pas douter pour mieux rebondir. Pour le reste, il faut souligner sa présence aérienne, sur les centres ou les dégagements, sa générosité dans le pressing mais aussi le fait qu’il a été très rarement touché dans le jeu en général. L’important était ailleurs, Paris avait besoin d’un but et Ramos le leur a donné.
Doué l’a remplacé et il s’est positionné en faux point, dans un rôle finalement assez libre puisqu’il allait beaucoup sur le côté gauche. Le jeune Parisien n’a pas tout réussi, à l’image de ce contre mal conclu qui s’est transformé en occasion adverse, mais il a su sortir du jeu par ses déplacements à plusieurs reprises. Il est l’auteur d’une passe décisive pour Mendes, un peu chanceuse car déviée, mais la justesse de son tir à 3-0 ne doit rien au hasard. Une bonne entrée qui confirme sa montée en puissance générale, bien que non linéaire.