Les immenses salles sont vides et les documents sont éparpillés dans les escaliers. Un tableau représentant Assad est jeté au sol à l’entrée du rez-de-chaussée, entouré d’un vaste jardin agrémenté d’une fontaine, selon les journalistes.
Sur les réseaux sociaux, on peut voir une vidéo d’une foule dans des chambres, s’emparant de vêtements et d’effets personnels ainsi que de sacs de marques de luxe, dont Vuitton.
La résidence d’Assad, tout comme le palais présidentiel, situé à environ deux kilomètres de là, était fermée aux Syriens ordinaires sous le pouvoir du président, qui s’est effondré face à l’offensive rebelle après un demi-siècle. du règne indivis de son clan.
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“Je n’ai plus peur”
“Aujourd’hui, je n’ai plus peur (..) ma seule préoccupation est que nous soyons unis, et que nous construisions ce pays de toutes nos forces”, ajoute Abou Omar.
Les visiteurs comparent la résidence à « un musée ».
Oum Nader, une femme de 35 ans venue avec son mari d’un quartier voisin, a déclaré être venue voir « ce qu’il nous était interdit de voir, alors que nous vivions dans la pauvreté et le dénuement ».
« Même lorsqu’ils sont partis, l’eau et le chauffage restent disponibles, alors que nos enfants tombent malades à cause du froid », dit-elle.
Au palais présidentiel, sur une colline surplombant Damas, une salle de réception, où le chef de l’Etat accueillait les visiteurs, a été incendiée.
La vaste salle est entièrement carbonisée et des flammes continuent de sortir du bâtiment, selon un journaliste de l’AFP.
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“Dieu a été généreux et nous a permis ce moment que nous attendions depuis les années 70”, raconte Omar, un autre visiteur de la résidence, âgé de 25 ans. “Il vivait dans le luxe pendant que nous souffrions”.