Adieu à la Coupe : le FC Aarau agit lors de la défaite 0-1 contre l’Etoile Carouge comme s’il n’était pas conscient de l’importance de ce match
Le FC Aarau a raté sa première place en quarts de finale de coupe en quatre ans. Le but décisif est intervenu après un corner à la 70e minute. Par la suite, il n’y a pas eu de réaction forte de la part du FCA, même si Valon Fazliu a quand même réussi à égaliser.
L’entraîneur d’Aarau avait raison lorsqu’il avait averti à l’approche des huitièmes de finale de la Coupe que les résultats finaux ne refléteraient pas nécessairement la forme de l’adversaire. En effet, l’Etoile Carouge à Brügglifeld ne ressemble pas à une équipe qui n’a pas gagné trois fois de suite. Et on sait depuis longtemps que l’équipe genevoise, actuellement classée à la place du Barrage en Challenge League, est bien plus qu’un simple nouveau venu. Néanmoins, il est impressionnant de constater à quel point Carouge est confiant sur le ballon, après avoir passé les onze dernières années dans le football amateur.
Il n’est pas surprenant qu’Aarau aura du mal à se qualifier pour les quarts de finale pour la première fois en quatre ans. Et pourtant, on aurait pu s’attendre à une première mi-- plus édifiante de la part des hôtes. Après tout, après un début de saison mouvementé, les Aarauois ont depuis longtemps trouvé le chemin de la piste. Plus que ça. Les autrefois irréductibles se sont immédiatement attribués l’étiquette « les ascendables » avec des performances impressionnantes.
Mais face à Carouge, il manque quelque chose en première mi-- qui est essentiel à leur jeu : le ballon haut gagne. D’une part, cela est dû au fait qu’il manque plus qu’une simple pincée de fiel lorsqu’on joue contre le ballon. Il semble donc que la FCA ait beaucoup de respect pour l’adversaire. D’un autre côté, les raisons du manque d’Aarau se trouvent également dans la classe de jeu de l’adversaire, qui prend tellement soin du ballon comme s’il s’agissait d’un tableau de Van Gogh.
Marvin Hübel a sauvé son équipe du retard à trois reprises
Pour Aarau, cela signifie que la distance jusqu’au but adverse est trop longue et qu’il n’y a donc pratiquement aucune occasion significative de marquer. Un tir lointain de Koide (19e) et Gjorgjiev (45e) sont les scènes les plus nettes. Les Genevois ne déclenchent pas non plus de feux d’artifice offensifs. Mais leurs quelques options garantissent que le pouls à Brügglifeld s’accélère. Mais une personne fait l’Iceman : le gardien Marvin Hübel. Il désamorce d’abord une frappe de Correia (36e). Deux minutes plus tard, il arrêtait Caslei qui se précipitait vers lui et parait également le tir de Rüfli.
Même après la pause, les Aarauois n’étaient pas plus accrocheurs. Pire encore : il semble qu’ils doivent suivre un programme obligatoire. Il y a la Coupe. Et c’est ainsi que vient bientôt des tribunes : « Allez enfin là où ça fait mal. » Les habitants d’Aarau ne doivent pas accepter l’accusation de se laisser aller. Mais ce qu’ils montrent est plutôt ennuyeux.
L’offensive d’Aarau semble un peu gelée
Plus le jeu dure longtemps, vous vous demandez : où est Gjorgjev avec ses brillants dribbles ? Où est Fazliu avec son nez vers le but ? Où est Touré avec son pouvoir ? Et où est Koide – d’accord, il est toujours le natif d’Aarau le plus productif avec deux diplômes – avec sa vitesse ? Et comme Aliu passe une mauvaise soirée et que Fofana n’a pas pour une fois la grande influence habituelle sur le jeu, le fantasme de savoir comment ce FC Aarau peut passer au tour suivant s’évapore. Pour le dire de manière quelque peu polémique, on pourrait aussi dire : Parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font.
Ce n’est qu’une question de - avant que Carouge ne marque. Bien que cet objectif ne soit pas obligatoire. C’est d’abord Aliu qui offre sa chance à Genève en perdant le ballon. Hübel dirige le tir de Caslei dans le coin. Rüfli envoie le ballon dans la zone arrière, où Caslei laisse simplement Dickenmann courir dans l’espace et marque sans humour pour porter le score à 1-0.
Le fait qu’il suffise de marquer ce but à la 70e minute pour qu’un peu d’émotion se manifeste n’indique pas que le FC Aarau était conscient de l’importance de ce match ce soir-là. Bien sûr, il y avait encore le tir contré de Fazliu (79e) et une tentative totalement ratée d’Ernest (84e). Mais une rébellion robuste semble différente. C’est pourquoi nous ne pouvons qu’espérer que cet accident aura un effet curatif. Le FC Aarau est revenu à ses vertus premières. Car avec toute la classe indiscutable que possède cette équipe : la volonté de courir et de travailler doit être au moins aussi grande que celle de l’adversaire.