ENTRETIEN EXCLUSIF – La chef de file des députés RN, qui assume sa stratégie, exhorte Emmanuel Macron à nommer « rapidement » un Premier ministre et rappelle au futur gouvernement ses lignes rouges.
LE FIGARO. – Jeudi soir, Emmanuel Macron a pris acte de la censure en dénonçant ce qu’il appelle le “front anti-républicain” des extrêmes. Il a entamé des consultations qui excluent donc LFI et votre parti. Comment réagissez-vous à cette stratégie du chef de l’Etat pour reprendre l’initiative ?
MARINE LE PEN. – J’ai trouvé son discours dangereux. Emmanuel Macron s’est fait une spécialité d’être perturbateur, mais pas au point, jusqu’à présent, de nier l’existence et l’équilibre de la Constitution de la Ve République. Cela va trop loin. Emmanuel Macron ne peut pas insulter les députés. Lorsqu’il dit que la majorité de l’Assemblée nationale, donc la majorité du peuple, est irresponsable, il commet un outrage. Je pense qu’il s’agit d’un acte sans précédent, dont il aurait pu se passer. Il ne peut se permettre de qualifier d’« anti-républicain » l’utilisation d’un levier prévu par la Constitution, c’est-à-dire d’opposition à la République. Voilà un président à la dérive, isolé, à la recherche…
Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 90% à découvrir.
Voulez-vous en savoir plus ?
Débloquez tous les objets immédiatement. Aucun engagement.
Déjà abonné ? Se connecter