Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 4 décembre 2024 à 20h03
On sait que les conditions deviennent parfois désastreuses sur le Vendée Globe cette semaine. Il faut avoir un cœur fort.
Yannick Bestaven tente de plaisanter comme il peut, au coeur de cette dépression parfois assez folle de l’Océan Indien. Avec une petite dédicace à une célèbre fête foraine parisienne : « C’est les montagnes russes de la foire du Trône, ça monte, ça descend, ça accélère et ça décélère. Ce qui est bien, c’est que ça dure toute la journée, pas besoin de retourner à la caisse pour prendre un ticket. Le vainqueur du Vendée Globe (vainqueur en 2021 après compensation du -, alors qu’il avait franchi la ligne d’arrivée troisième), situé seulement à la neuvième place au dernier pointage mercredi 19 heures, cherche à se déplacer le plus au nord possible pour ne pas prendre trop de risques inconsidérés (au large de la Réunion, pour résumer, mais tout de même à environ 4 000 km au sud).
“Je me suis retrouvé la tête en bas, les pieds et le mât dans l’eau”
Et la nuit de mardi à mercredi n’a pas été de tout repos pour le skipper de Maître CoQ : « Je dormais paisiblement lorsque le front est passé au-dessus de moi, je suis parti à l’abattage et je me suis retrouvé à l’envers, pieds et mât dans l’eau. » Mais rien de bien grave, finalement, à l’échelle d’un marin de l’extrême… Qui parvient visiblement à rester concentré sur l’athlète et les circonstances de la course.
« Le plus compliqué, c’est de faire avancer le bateau dans ces montagnes russes. La mer est agitée, pourtant elle n’est pas très grande, elle doit peut-être faire 3,5 mètres, mais elle l’est dans tous les sens. Amateur de sensations fortes, c’est l’IMOCA dans les mers du Sud, au portant avec 35 nœuds, c’est sympa ! Le plus important pour le Nazairien était ensuite de tout remettre en ordre sans casser les lattes de grand-voile, une opération qui s’est plutôt bien déroulée selon l’intéressé. À bientôt lors de la prochaine tempête !