le CAC 40 en hausse malgré la crise politique

le CAC 40 en hausse malgré la crise politique
le CAC 40 en hausse malgré la crise politique

Les Bourses se portent bien ce jeudi. Y compris en , malgré la crise politique qui secoue la France après une motion de censure largement approuvée par les députés le 4 décembre. La Bourse de Paris a traversé cet épisode sans incident. Vers 10 heures ce jeudi (heure française), l’indice phare du marché, le CAC 40, gagnait +0,65%, gagnant 47,72 points, à 7.351,00 points.

Cela contraste avec la situation qui a suivi l’annonce de la dissolution en juin. Pour rappel, la Bourse de Paris avait alors ouvert sur une baisse de 2,37%. Et sur toute la semaine qui a suivi, le CAC 40 avait perdu tous les gains cumulés depuis le début de l’année, chutant de 6,23 %.

Malgré la censure, le gouvernement continue de gérer les affaires courantes

Perplexité

Concernant les écarts de taux entre la France et l’Allemagne, ils apparaissent plus faibles que la semaine dernière, note Alexandre Baradez, responsable de l’analyse de marché chez IG France. “Nous sommes à environ 0,82 point de pourcentage”, précise-t-il.

« Comment l’expliquer ? On a compris qu’un nouveau Premier ministre serait nommé assez rapidement et les déclarations du premier parti ne montrent pas de volonté de blocage et ne semblent pas fermer la porte à de nouvelles discussions.il a continué.

À cela s’ajoute le fait que « Les biens français ont été tellement dégradés ». Il y a donc « aussi une chasse aux bonnes affaires. Cela reste une réaction à très court terme à interpréter avec prudence. »nuance toutefois l’expert.

« Il arrive rarement que la réaction du marché aux nouvelles soit déroutante. Aujourd’hui et cette semaine en fait partie, ironise Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank dans une note.

Quant au taux de l’euro, peu de changement à signaler du jour au lendemain, précise Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank. Vers 9h30 heure de Paris, la monnaie unique gagnait 0,27% face à la monnaie américaine, à 1,0539 dollar pour un euro.

Sois prudent

Il n’y a cependant pas de quoi s’enthousiasmer. L’agence de notation Moody’s a estimé du jour au lendemain que la chute du gouvernement de Michel Barnier « réduit la probabilité d’une consolidation des finances publiques » de France et « aggrave l’impasse politique du pays ». Pour elle, cet événement est même ” négatif “ pour la cote de crédit du pays.

Gouvernement censuré : Moody’s s’inquiète pour les finances publiques

As the economists at Société Générale point out in a note: « Avec la démission du gouvernement, il est peu probable que le projet de budget 2025 soit maintenu, et une « loi spéciale » prolongera probablement le budget 2024 pour maintenir les services publics » en fonctionnement. Ce qui pourrait avoir un impact sur le déficit public, estime Maxime Darmet, économiste chez Allianz. A ses yeux, quels que soient les moyens dont dispose la France, le pays manquerait inévitablement son objectif de réduire son déficit public à 5% du PIB l’année prochaine, prédit-il.

Toutefois, les agences de notation Moody’s et Fitch ont déjà lancé un avertissement à la France en abaissant la perspective de leur note de crédit en octobre. Ce qui signifiait déjà qu’ils risquaient de dégrader la note du pays dans les mois à venir. Le chaos actuel pourrait accélérer les choses.

Les autres marchés financiers ne réagissent pas

Comme pour les autres places financières, pas d’impact du chaos politique français. La Bourse de New York a enregistré de nouveaux records à sa clôture mercredi. Il était alors 22 heures en France et la censure gouvernementale était déjà mise en place. En revanche, les trois principaux indices ont fini en hausse : +0,69% pour le Dow Jones, +1,30% pour le Nasdaq et +0,61% pour l’indice élargi S&P 500, soit de nouveaux plus hauts historiques en clôture. Ils ont été emportés par les valeurs technologiques et par l’hypothèse d’une nouvelle baisse des taux par la Banque centrale américaine (Fed) lors de sa prochaine réunion à la mi-décembre.

Bitcoin a atteint un sommet historique à 103 800,44 $ ce jeudi. C’est même la première fois qu’il franchit la barre des 100 000 $. Un déferlement qui a eu lieu après une annonce de Donald Trump. Le président élu a indiqué qu’une fois investi, il nommerait une personne proche du développement des cryptomonnaies à la tête de l’autorité américaine de régulation des marchés financiers (la SEC).

Bitcoin à 100 000 $ : les experts entre euphorie et prudence

Les bourses chinoises évoluaient en plein désarroi ce jeudi en raison de l’aggravation des tensions commerciales sino-américaines. Ils attendent également d’éventuelles annonces de mesures de relance de la part de Pékin la semaine prochaine. L’indice Hang Seng plongeait de 1,18%, à 19.508,98 points, vers 7h30 (heure de Paris). L’indice composite de Shanghai a perdu 0,09% à 3.361,58 points, et celui de Shenzhen a gagné 0,39% à 2.032,08 points.

Enfin, à Séoul, l’indice composite Kospi a clôturé jeudi en baisse de 0,90% à 2.441,85 points. Non pas à cause de la crise politique française mais à cause de la crise politique sud-coréenne, après la proclamation éphémère de la loi martiale par le président sud-coréen Yoon Suk Yeol. Lui aussi est menacé de licenciement. A voir si ça va tomber.

(Avec l’AFP)

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Manuel Neuer se lève pour faire face à la musique après la défaite du Bayern Munich
NEXT Vieille vidéo de Trudeau se moquant de Trump alors qu’ils se rencontrent au milieu d’une menace tarifaire