Après le vote de la motion de censure à l’Assemblée nationale, des dirigeants insoumis réclament la destitution d’Emmanuel Macron.
“Macron ne tiendra pas trois ans.” Après le vote de la motion de censure faisant tomber le gouvernement de Michel Barnier ce mercredi 4 décembre, des voix s’élèvent à gauche de l’échiquier politique, pour réclamer la destitution d’Emmanuel Macron. Immédiatement après le vote, Mathilde Panot, leader de la France Insoumise à l’Assemblée nationale, a demandé à « Emmanuel Macron de partir », souhaitant des « élections présidentielles anticipées ».
« A travers la censure de ce gouvernement, c’est toute la politique d’Emmanuel Macron qui est mise en échec », résume-t-elle.
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« Le gouvernement Barnier est tombé. Macron ne peut plus gouverner. Nous écrivons l’histoire et elle ne peut se faire sans la jeunesse. À toute la jeune génération, descendez dans la rue. Macron démissionne», a ajouté le député LFI Louis Boyard sur le même réseau.
Des voix rejointes par celle d’un autre leader insoumis, Éric Coquerel, qui évoque deux scénarios : « soit Emmanuel Macron entend raison et donne la main à ceux qui étaient majoritaires en juillet, je crois qu’il ne le fera pas, et donc finalement sa démission ». sera sur la table”, commente-t-il au micro de LCI.
Si les dirigeants de LFI sont tous engagés en faveur d’une démission d’Emmanuel Macron, le patron du PS, Olivier Faure, estime de son côté sur BFMTV que ce n’est “pas une bonne solution”.
« Sommes-nous prêts à une nouvelle folie avec la démission du chef de l’Etat ? Je n’y crois pas et je ne pense pas non plus que ce soit très utile », a-t-il soutenu. .
Une position qui n’a rien de surprenant. La France insoumise avait déposé une procédure de licenciement, qui n’avait abouti à rien, Europe Écologie-Les Verts, le PS et le Parti communiste avaient hésité à la soutenir. Marine Tondelier, leader des Écologistes, s’est par exemple dite opposée.
Marine Le Pen « ne demande pas la démission de Macron »
De son côté, Marine Le Pen, affirmant avoir « trop de respect pour la fonction suprême », assure qu’elle ne participera « à aucune entreprise, même parlementaire, de demande de destitution ». «Je laisse ça au carnaval Ché guvaristes», conclut la députée et présidente du groupe RN à l’Assemblée, visant ses collègues de gauche. Au 20 Heures de TF1 ce mercredi soir, Marine Le Pen a réaffirmé qu’elle “ne demande pas la démission d’Emmanuel Macron”.
Une ligne suivie par Jordan Bardella. « Nous ne demandons toujours pas la démission du président de la République », affirme le leader du RN, qui attend « la nomination d’un Premier ministre ».
Emmanuel Macron a fermé ces derniers jours la porte à toute éventuelle démission, qui relèverait selon lui de « la politique-fiction ». Le chef de l’Etat doit s’adresser aux Français jeudi 5 décembre à 20 heures
Lucie Valais Journaliste BFMTV