L’application a annoncé le déploiement d’une nouvelle fonctionnalité permettant aux utilisateurs de recueillir et de partager leurs informations de santé. Mais cette décision inquiète même le ministère, rapporte Le Monde.
Dans un entretien à Ouest France, mardi 19 novembre, Stanislas Niox-Chateau, patron de Doctolib, a annoncé que l’application allait lancer une nouvelle fonctionnalité permettant « recueillir toutes leurs informations de santé, leurs antécédents, leurs traitements, leurs allergies, leur carnet de vaccination ». Il a ajouté : « Il leur suffit d’un clic pour les partager avec leurs soignants, de même qu’avec ceux de leurs proches. Des rappels de prévention personnalisés seront bientôt également disponibles. ».
L’entreprise, créée il y a onze ans, est devenue l’un des pionniers de la French tech. Ainsi, elle vient de lancer un assistant de consultation basé sur l’intelligence artificielle, qui automatise la rédaction du rapport de consultation. Aussi, en 2025 et 2026, Stanislas Niox-Chateau prévoit de proposer « contenu médical personnalisé par pathologie ».
Le directeur général de l’Assurance maladie demande une « clarification »
Néanmoins, ces décisions de la part de l’application inquiètent même le ministère de la Santé, rapporte Le Monde. Dans une interview ce dimanche, Thomas Fatôme, directeur général de l’Assurance maladie, s’interroge sur cette nouvelle fonctionnalité de collecte de documents : « Cela semble très proche de ce que propose ‘Mon espace santé’. Mais le lieu de référence en matière d’hébergement des données de santé est le service public, avec « Mon espace santé ». C’est un choix du législateur, et il y a une vraie ambiguïté à en proposer un autre.». Il demande donc un “clarification” à Doctolib.
Toutefois, le patron de l’application se défend : « Mon Espace Santé est un coffre-fort numérique et un dossier de santé »alors que l’objectif de Doctolib est « Rendre les patients réellement plus autonomes, en leur fournissant les informations qui les concernent au bon moment ». Et d’ajouter : « Nous discutons avec les pouvoirs publics pour créer un maximum d’échanges entre nos solutions et Mon Espace Santé ».
publié le 2 décembre à 19h25, Guillaume Dosda, 6Medias
Partager
France