Sa hauteur de 90 mètres ne passe jamais inaperçue. Sur le terrain, son engagement est impressionnant. Denis Zakaria, qui porte le brassard depuis le début de la saison, « est un bon leader », souligne son coéquipier, le défenseur ghanéen Mohammed Salisu.
“Pour moi qui n’ai été que capitaine de l’équipe de jeunes, c’est un privilège et quelque chose d’assez formidable d’être capitaine de Monaco”, a déclaré l’intéressé en début de saison. Très investi dans sa mission, il a immédiatement fait oublier le taciturne Wissam Ben Yedder.
Salisu : « Son rôle est très important »
“Il sait quand parler calmement avec les jeunes et quand leur mettre plus de pression”, explique Salisu. Son rôle est très important car toute notre équipe est jeune. Nous avons besoin de joueurs expérimentés. Depuis le début de la saison, ça se passe très bien. »
Conférence de presse de Mohammed Salisu
Zakaria exerce, en effet, plusieurs fonctions au sein du collectif monégasque. Il est avant tout un leader par l’exemple. Auteur de deux buts et d’une passe décisive en L1, ainsi que d’un autre but important à Zagreb (2-2) en Ligue des Champions, il a montré sa capacité à dépasser sa fonction déjà essentielle de stabilisateur d’une équipe toujours très concentrée sur l’offensive. .
D’ailleurs, Zakaria était absent sur blessure lors des deux seuls matches de championnat perdus par Monaco cette saison, à Nice (2-1) et contre Angers (1-0).
Le 23 novembre, après un mois d’arrêt, Zakaria aide Monaco à battre Brest (3-2), même si « ce n’était pas évident en termes de rythme ». Et Adi Hütter est soulagé « du retour à son meilleur niveau » de son joueur le plus important.
Un duo gagnant avec Adi Hütter
Révélé à Mönchengladbach après avoir grandi chez Young Boys à Berne, Zakaria a été, durant ces deux étapes importantes, formé par le même homme : Hütter, avec qui il entretient une relation quasi filiale.
Aussi, après un transfert peu concluant à la Juventus Turin fin janvier 2022 (13 matches disputés en une demi-saison), puis un prêt terne à Chelsea (11 matches joués) la saison suivante, l’international suisse (57 sélections) a dû rebondir avec un coach qui lui ferait à nouveau pleinement confiance.
Toujours en contact, les deux hommes ont donc décidé de travailler ensemble pour la troisième fois de leur carrière. Monaco a payé 20 millions d’euros. Mais tout le monde en est content. Car Zakaria a pris une nouvelle dimension. Avec le brassard, il est devenu un grand frère dans le vestiaire et sur le terrain. Son humilité est aussi appréciée que son niveau.
“Je suis un capitaine de base plutôt calme”, explique-t-il. Après, sur le terrain, j’essaie d’aider notre équipe assez jeune. Mais c’est un rôle assez facile avec une équipe comme celle-là. »
« Défendre mes coéquipiers »
Jeudi, au lendemain de la défaite contre Benfica (3-2), sa première de la saison, Zakaria s’est de nouveau entretenu avec Hutter.
Cette fois, le sujet concernait plus spécifiquement sa relation avec les arbitres en tant que capitaine. Car le Suisse n’a pas compris pourquoi il avait été prévenu la veille.
“C’est lui le capitaine, et la règle est claire : un capitaine peut avoir une conversation avec l’arbitre”, précise Hütter, qui a réconforté son joueur et lui a demandé de continuer à jouer son rôle de médiateur.
« J’aime discuter avec les arbitres quand c’est pour défendre mon équipe et mes coéquipiers », disait-il en début de saison. Bien sûr, il faut parler doucement. C’est quelque chose que j’apprends, et qui vient avec le temps. »