Une centaine d’agriculteurs se sont retrouvés à Nice ce jeudi matin pour manifester, entre autres, contre l’accord de libre-échange avec le Mercosur, rapporte France Bleu Azur.
Publié le 28/11/2024 08:44
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Une centaine d’agriculteurs des Alpes-Maritimes mènent une mobilisation surprise à Nice jeudi 28 novembre, a constaté France Bleu Azur. Les manifestants se sont retrouvés tôt le matin devant le Cadam, chef-lieu départemental des Alpes-Maritimes à Nice. Ils se sont rassemblés un peu avant 6 heures du matin devant le bâtiment, où ils ont déversé des produits : laine, fumier…
“Nous étions déjà venus en janvier et en février, nous avons manifesté deux fois. Nous voilà de retour, mais à contrecœur, car nous pensions avoir été entendus et compris, du moins par les décideurs de notre département, notamment les maires. Et ce n’est pas du tout le cas», regrette Jean-Philippe Frère, le président de FDSA 06, interrogé par France Bleu Azur. Ils manifestent donc à nouveau mais «avec beaucoup de mécontentement et d’amertume», ajoute-t-il.
Le représentant de la FDSEA a déclaré : «plus que motivé“et estime que l’opération coup de poing du matin”est plus que réussi«Les agriculteurs protestent, entre autres, contre le projet de libre-échange avec le Mercosur, le marché sud-américain, mais ils ont aussi des revendications locales, comme l’eau.»Malgré le Département qui a mis en place un Observatoire de l’Eau, le préfet de la Conférence de l’Eau, on n’y arrive pas“, describes Jean-Philippe Frère. He calls for a “tarification unique de l’eau agricole pour le département« .
“Il s’agit de notre survie», prévient-il, car il n’y a pas beaucoup de repreneurs agricoles et la moyenne d’âge des agriculteurs des Alpes-Maritimes est de 58 ans. “Dans les six prochaines années, nous en perdrons la moitiépredicts Jean-Philippe Frère. Nous venons d’en perdre 350 au cours des six dernières années, et nous allons en perdre la moitié de plus« . La tarification de l’eau est essentielle selon lui pour que les exploitations agricoles soient viables : «l’eau agricole, c’est indispensable et c’est une mesure d’urgence d’intérêt général», conclut-il.
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