Plus d’une centaine d’agriculteurs érigent un mur devant l’institut Inrae à Paris

Plus d’une centaine d’agriculteurs érigent un mur devant l’institut Inrae à Paris
Plus d’une centaine d’agriculteurs érigent un mur devant l’institut Inrae à Paris

Un mur en parpaings a été érigé pour bloquer symboliquement l’entrée de l’INRAE, l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement.

Plus d’une centaine d’agriculteurs ont érigé jeudi à l’aube un mur en blocs de béton pour bloquer symboliquement l’entrée de l’INRAE, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Théoriquement, « des instituts comme INRAE ​​peuvent nous donner les moyens de remplir notre rôle de producteurs »ou « Ce n’est plus le cas. Depuis des années, c’est la décroissance qui s’organise”a lancé Pascal Verrièle, secrétaire adjoint de la FDSEA Seine-et-Marne, par haut-parleur. “On finance un institut national à un milliard d’euros par an ce qui ne nous apporte que des contraintes”» a ajouté Donatien Moyson, co-président de JA IDF Ouest, auprès de l’AFP. L’accès à la porte d’entrée du bâtiment n’est pas bloqué, avec un espace entre le mur en parpaings et l’entrée du bâtiment. Tagué en orange sur le mur d’environ deux mètres de haut, on peut lire «Escrolos INRA»tandis qu’une bannière affiche : « À vendre, ne sert plus – Bail à transférer – Économies : 1,1 milliard EUR ».

Pas de tracteurs, pas de machines : des agriculteurs, de tous âges, sont venus manifester en voiture et en transports en commun. Réunis très tôt, avant 6 heures du matin, ils ont d’abord été bloqués et encerclés par les forces de l’ordre, puis, dans le calme, ont posé des blocs de béton devant INRAE ​​pour ériger le mur. Vers 7h30, ils ont commencé à se disperser. « Nous avons des restrictions sur l’utilisation de certains produits sans solutions alternatives efficaces, ce qui entraîne des pertes de production »a témoigné Rémi Pierrard, producteur de betteraves et de céréales, basé près de Provins (Seine-et-Marne), membre du Syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA).

«Davantage de bâtiments publics ciblés»

« On nous a interdit un insecticide qui protégeait la betterave au début de sa croissance contre un puceron. On est désormais obligé de traiter au pulvérisateur, traitement beaucoup moins efficace et moins respectueux de la faune auxiliaire, avec des pertes de productivité pouvant atteindre 50 % par an.il a ajouté. Mercredi, 28 actions ont eu lieu dans 24 départements, ont enregistré les autorités, impliquant 1.600 personnes et 479 machines agricoles, dans des actions qui ont ciblé “plus de bâtiments publics”. L’alliance FNSEA-JA avait placé sa première semaine de mobilisation sous le signe de l’opposition au projet d’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Mais, pour sa deuxième semaine d’actions coordonnées, elle cible particulièrement ce qu’elle considère comme étant «obstacles» au travail des agriculteurs, comme les préfectures, les agences de l’eau ou les offices de l’Office français de la biodiversité (OFB).

 
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