LLe gouvernement demande une nouvelle copie. Le projet de programme scolaire d’éducation sexuelle n’est “pas acceptable en l’état”, a déclaré ce mercredi 27 novembre le ministre de la Réussite éducative Alexandre Portier. Promis par l’ancien ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye et initialement prévu pour la rentrée 2024, ce projet doit être présenté en décembre aux organisations syndicales, pour une mise en œuvre en septembre de l’année prochaine.
Tous les soirs à partir de 18h
Recevez les informations analysées et décryptées par la rédaction du Point.
Merci !
Votre inscription a été prise en compte avec l’adresse email :
Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisation et notre politique de confidentialité.
« Je vous le dis à tous les deux en tant qu’élu, mais aussi comme beaucoup ici en tant que père, ce programme, tel qu’il est, n’est pas acceptable et il doit être revu », a déclaré Alexandre Portier lors des questions. au gouvernement au Sénat. Dans le viseur du ministre, « la théorie du genre » et « l’activisme » des intervenants notamment. Selon des proches de la ministre de l’Éducation Anne Genetet, cités par l’Agence France-Presse, le terme « identité de genre », qui revient à plusieurs reprises dans cette version du texte, n’apparaîtra pas dans la version finale. .
Changements corporels et numériques au primaire
Le document, consulté par Le Parisien tel quel, fait 40 pages, avec pour objectif d’aborder la vie affective, relationnelle et sexuelle par étapes, « avec la neutralité et la prudence nécessaires » de la maternelle à la terminale. Dès la rentrée primaire, le programme développe « la considération du corps, des sentiments et des émotions, le respect de l’intimité et l’égalité entre filles et garçons », précise le quotidien.
Dès l’âge de 4 ans, les enfants apprendront à connaître et nommer leur corps, à travers leurs mots avant le vocabulaire scientifique, et à faire respecter leur intimité. Les « différentes structures familiales », qu’elles soient homosexuelles ou monoparentales, seront également abordées. La notion de consentement aussi, dans l’idée « d’apprendre à accepter et à refuser ».
Au primaire, et particulièrement en CP, les séances viseront à « comprendre la diversité des émotions et des sentiments ». « Les discriminations résultant des stéréotypes de genre » seront ensuite abordées en CE1. La notion de consentement reviendra au CE2 où les élèves devront cette fois comprendre ce qu’il est et « les différentes manières de le demander et de l’exprimer ». En CM1 puis en CM2, des enseignements seront dispensés sur la notion de puberté, de changement corporel ainsi que sur les contenus numériques et l’usage sécurisé d’Internet face aux dangers.
L’appréhension de la sexualité au collège
La prévention sera au cœur des programmes du collège. Toujours selon Le Parisienle document présenté au gouvernement propose d’aborder les notions de sexualité dès la classe 6eainsi que les menstruations et le harcèlement. En 5eles différences entre le sexe biologique, l’identité de genre et l’orientation sexuelle sont discutées. La question du consentement est explorée en profondeur.
À découvrir
Kangourou du jour
Répondre
Plus tard, en 4ede la prévention sera dispensée aux étudiants, notamment sur les questions de santé sexuelle et d’infections sexuellement transmissibles. Les notions de « désir, excitation, plaisir, bonheur » seront abordées en 3e. L’occasion de « remettre en question les fausses déclarations liées à la sexualité ainsi que les idées préconçues sur le genre ou l’orientation sexuelle », rapporte Le Parisien. Un point sur les violences sexuelles, soulignant que « les victimes ne sont jamais responsables », sera également abordé.
Au lycée, le programme prévoit de construire un rapport plus « responsable » à la sexualité. La dernière année “rassemble les connaissances acquises permettant à l’étudiant d’appréhender la sexualité en tant que jeune adulte responsable”, selon le projet de programme. Cela implique, entre autres, de « connaître des sources fiables » pour accéder à un « soutien en matière de santé sexuelle ».