Après un nouvel échec sur la scène européenne, l’heure est au bilan et une question se pose logiquement : comment expliquer la nouvelle déception du Paris Saint-Germain en Ligue des Champions ? A cette question, certains observateurs souligneront la terrible bourde de Matvey Safonov, fautif du seul but de cet affrontement à l’Allianz Arena, d’autres mettront en avant la contre-performance collective des Rouge et Bleu tandis que certains pointeront du doigt le cauchemar individuel. performances de Bradley Barcola, Ousmane Dembélé et Warren Zaire-Emery. Pourtant, lorsque le navire coule, c’est souvent le capitaine qui se retrouve à quai et il semble, en effet, difficile de ménager Luis Enrique, quelques heures après ce nouveau revers concédé contre le Bayern Munich (0-1). Et pour cause…
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Des choix audacieux, des paris perdus…
Lors de l’annonce de la composition officielle du PSG, mardi soir à l’Allianz Arena, les observateurs parisiens présents dans la salle munichoise ont d’abord exprimé leur étonnement. Fidèle à lui-même et ne craignant pas l’enjeu de ce choc de la 5e journée de Ligue des champions face aux Bavarois, Luis Enrique a décidé – une nouvelle fois – de surprendre tout le monde. Ainsi, l’ancien entraîneur de la Roja a préféré Matvey Safonov à Gianluigi Donnarumma dans les cages parisiennes et a titularisé Fabian Ruiz aux côtés de Joao Neves, Vitinha et Warren Zaire-Emery pour renforcer son entrejeu. Mais ce n’est pas tout. Sûr de son coup – ou peut-être pas – l’ex-architecte du Barça a misé sur un 4-5-1 hybride sans véritable numéro 9 (même si Ousmane Dembélé a occupé ce poste dans plusieurs séquences de jeu).
Ces choix étaient d’autant plus forts compte tenu de l’organisation tactique des Rouge et Bleu après quelques minutes de jeu. Adeptes réguliers ou novices de la « philosophie Enriquen », il n’en restait pas moins difficile de décrypter les ambitions de l’entraîneur parisien, sinon ce marquage individuel généralisé, ou presque, comme le travail demandé à Vitinha pour bloquer Jamal Musiala. Pour le reste ? Achraf Hakimi a suivi de près – et non sans difficulté – les envolées de Kingsley Coman tandis que Warren Zaire-Emery alternait entre un rôle de piston et une position plus axiale. Des nouveautés symbolisées également par le nouveau poste bien plus offensif de Nuno Mendes, vu deux fois comme… faux numéro 9. Oui, mais voilà, face à un Bayern Munich en pleine effervescence – 7 victoires consécutives sans encaisser le moindre but – ces expérimentations s’est rapidement effondré.
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Le bilan famélique de Luis Enrique en C1
Loué pour son jeu au pied et son apport face à des équipes s’appuyant sur un pressing intense – ce que l’intéressé n’a visiblement pas fait preuve sur le sol allemand (41% de passes réussies) – Matvey Safonov a déchanté. Si l’international russe a sauvé son équipe à de nombreuses reprises, beaucoup ne retiendront finalement que cette énorme erreur qui a coûté de précieux points aux champions de France en titre. Un des nombreux paris perdus de Luis Enrique dans cette nouvelle soirée frustrante. Au milieu de terrain, Fabian Ruiz n’a pas vraiment eu l’impact escompté tandis que Zaïre-Emery est complètement passé à côté de l’essentiel. Sur les côtes de Musiala tout au long de la soirée, Vitinha, de son côté, n’a pas vraiment perturbé le phénomène allemand. Tout comme Hakimi, régulièrement dépassé par la vivacité d’un Coman percutant. Malgré des responsabilités accrues et une plus grande liberté accordée par son entraîneur, Nuno Mendes n’en a pas vraiment profité. Et que dire du duo Dembélé-Barcola…
S’il ne peut être tenu responsable de la prestation cataclysmique rendue par ses deux leaders offensifs, Luis Enrique n’aura, de toute façon, pas trouvé la bonne formule pour arrêter cette machine bavaroise aux cycles irréguliers. Interrogé sur Canal+ au lendemain de cette nouvelle désillusion, le technicien parisien a d’ailleurs assumé l’entière responsabilité de cet échec. « La responsabilité est globale, bonne ou mauvaise. Nous ne devons pas chercher des héros ou des coupables. Je ne suis pas d’accord avec le fait que nous cherchons des excuses. Notre projet est très intéressant, très prometteur. Même quand on perd, on veut attaquer. Si quelqu’un est responsable, c’est bien moi. Vous avez trouvé le coupable, j’accepte les critiques”a concédé celui qui affiche un taux de victoire de 35,29% avec le PSG en Ligue des Champions (6 victoires en 17 matches). Relancé en conférence de presse sur les raisons de cette troisième défaite en cinq journées de C1, l’Espagnol a ensuite poussé l’analyse plus loin.
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Un coach soutenu malgré l’urgence
« En première mi-temps, nous n’étions pas très loin, mais nous n’avons pas réussi à contenir leur pression. Nous n’avons pas réussi à récupérer le ballon dans la moitié de terrain adverse. Après la pause, on avait des raisons d’espérer en créant du danger jusqu’à l’heure de jeu, puis l’expulsion (de Dembélé) a été une grave erreur. Néanmoins, nous sommes restés dans le match jusqu’au bout. Au final, le Bayern a mérité sa victoire.. Un constat clair remettant un peu plus en cause le natif de Gijón, souvent critiqué pour ses choix tactiques déconcertants et ses justifications tout aussi déroutantes. Cependant, si certains continuent aujourd’hui de remettre en question l’apport de Luis Enrique au PSG, remettant en cause notamment cette prolongation à venir, l’intéressé a souhaité garder un discours optimiste : celui d’un entraîneur pleinement soutenu par sa direction, conscient des défauts de son équipe et plus encore. déterminés plus que jamais à les effacer.
« Tout ce que je vois dans ce projet est intéressant, je suis responsable des bonnes et des mauvaises décisions. Plutôt que des trois défaites, je préfère parler des trois matches qu’il reste à jouer, trois finales. Nous avons concédé trop de points à domicile contre des équipes qui ont moins bien joué que nous. À l’attaque. Être entraîneur du PSG est un grand privilège. Les exigences que je m’impose sont supérieures à la pression extérieure. Mon objectif est de remporter le plus de titres possible cette saison. En tout cas, je me répète, mais toutes les informations que je glane sont très utiles pour la suite”a promis l’homme de 54 ans. Des propos qui ne devraient cependant pas calmer ses principaux détracteurs, mais qui auront malgré tout le mérite d’entretenir l’espoir, à l’heure où le PSG, actuellement 26e au classement et provisoirement éliminé de la compétition, s’apprête à disputer trois finales. contre Salzbourg, Manchester City et Stuttgart.
Pub. le 27/11/2024 08:47
– MISE À JOUR 27/11/2024 08:59